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Résultats records : une bonne affaire pour les salariés actionnaires… et les autres ?

ISRH | Rémunérations | publié le : 20.02.2023 | Olivier Hielle

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Crédit photo suriyapong - stock.adobe.com

Les très bons résultats annuels de TotalEnergies ont poussé l’entreprise à verser des dividendes records y compris, bien sûr, pour les salariés actionnaires. Mais le partage de la valeur peut se réaliser par d’autres mécanismes.

Le bénéfice le plus important de son histoire, rien que ça. Dans un communiqué publié il y a quelques jours, le groupe TotalEnergies annonce un record : en 2022, l’entreprise française a dégagé 19 milliards d’euros de bénéfices. Un résultat qui bénéficiera en particulier aux actionnaires de l’entreprise, dont certains sont salariés. Un peu plus du tiers des salariés ou anciens salariés (42,3%) possèdent en effet 6,8% des actions de TotalEnergies.

Un évènement qui n’est pas sans rappeler la bataille du président de la République Emmanuel Macron pour un « dividende salarié », visant à partager la richesse produite dans les entreprises. Finalement, plutôt que de réformer l’actionnariat salarié afin d’inciter les travailleurs à devenir eux-mêmes actionnaires de leur entreprise, quand cela est possible, et donc toucher des dividendes en cas de bons résultats, le législateur a préféré reconduire le mécanisme de prime exceptionnelle.

C’est d’ailleurs par des primes que la plupart des autres entreprises aux bénéfices records préfèrent partager la valeur. L’entreprise du luxe Hermès a elle aussi vu ses résultats bondir en 2022. En plus des dividendes exceptionnels, l’entreprise versera 4000 euros de prime à chacun de ses quelque 20000 salariés.

Le 10 février, les partenaires sociaux ont mis au point un accord interprofessionnel sur ce sujet du partage de la valeur (Accord national interprofessionnel du 10 février 2023 relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise), au terme de plusieurs mois de négociations. À l’heure actuelle, seule la CFDT l’a signée. Côté politique, le parti Renaissance vient de lancer sa convention sur le sujet, pendant qu’à la gauche de l’échiquier politique, les députés semblent plutôt vouloir taxer les profits exceptionnels pour une redistribution de la valeur qui irait bien au-delà des seuls salariés.

 

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Auteur

  • Olivier Hielle