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Meilleures-entreprises.com étoffe ses labels employeur

Liaisons Sociales Magazine | Relations Sociales | publié le : 15.04.2015 | Catherine Abou El Khair

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Le site de notation d'entreprises lance deux nouveaux labels qui distinguent les meilleurs employeurs selon les salariés et les candidats. Des distinctions qui permettent de corriger une image pas toujours avantageuse.

Faudra-t-il bientôt inventer un comparateur des entreprises "où il fait bon travailler"? Alors que l'institut Great Place To Work a dévoilé son 13ème palmarès en mars dernier, un site de notation d'entreprises y va aussi de son classement. Meilleures-entreprises.com présente en juin deux nouveaux palmarès, issus du lancement de deux labels. "Happy at work" distinguera les employeurs les plus plébiscités par leurs salariés. Et "Happy Candidates" sonde la qualité des processus de recrutement.

Les deux labels, gratuits, sont exclusivement basés sur les avis anonymes des salariés et des candidats reçus par les employeurs, récoltés lors d'une enquête interne qui complète les avis des internautes. Au-delà des bonnes notes, des taux de participation minimum sont fixés pour garantir des résultats un tant soit peu robustes. "L'objectif est de labelliser au maximum 10% des entreprises candidates", explique Laurent Labbé, fondateur du site meilleures-entreprises.com, qui a déjà lancé, il y a trois ans, un label "Happy Trainees" pour évaluer l'accueil des stagiaires.

Avis des internautes insuffisants

Les employeurs soucieux de leur réputation se frottent les mains. Comme Deloitte, qui a décroché le label "Happy Candidates" et s'empresse déjà de le faire savoir. Les statistiques établies mettent en valeur son processus de recrutement: 89 % d'opinions favorables sur les 300 personnes interrogées. Les recruteurs de Deloitte ont aussi convaincu 93% des intéressés. Note finale: 4,33/5.

"En organisant une enquête plus structurée, avec un meilleur taux de réponse, nous permettons aux entreprises de travailler cette réputation", explique Laurent Labbé. Ainsi pour celles qui souhaitent aller plus loin, meilleures-entreprises.com facture des enquêtes plus approfondies, assorties de prestations de communication digitale.

Pas inutile. Car les opinions spontanées des internautes, déposées sur les sites d'avis, ne font pas toujours de cadeaux aux employeurs. Sur meilleures-entreprises.com, la note moyenne de Deloitte France – basée sur l'avis, cette fois-ci, de 43 salariés – n'est guère brillante : elle n'atteint pas les 3/5.

Sur le site américain Glassdoor, l'entreprise ne fait guère mieux. Début avril, le jobboard récemment débarqué en France l'a classée treizième en termes de satisfaction de ses employés. Un résultat peu avantageux puisque le classement porte sur 25 sociétés de conseil.

Travail sur la marque employeur

L'arrivée du site américain sur le marché français titille les employeurs de l'Hexagone. Fort de ses données, qu'il récolte auprès de ses visiteurs, il concocte des listes sur la base des opinions d'internautes: des meilleurs employeurs du luxe aux sociétés de conseil les plus accueillantes. Avec pour effet de ringardiser les labels RH qui ne s'appuient pas suffisamment sur l'opinion des salariés. Ou dont les critères ne sont pas assez sélectifs. A l'image de Great Place to Work, dont le concours, payant, distingue 62 lauréats sur 171 entreprises candidates...

Toutefois, le marketing RH est loin d'être mort, si l'on en croit Benoît Montet, directeur de la filiale française de Top Employeur. Cet institut qui audite les pratiques RH des entreprises – il a certifié, en 2014, 58 sociétés sur… 60 candidates ! –  n'a pas réformé son offre en intégrant cette dimension numérique. "Plus les entreprises sont sensibilisées aux attentes du public, plus elles vont travailler sur la marque employeur", estime-t-il.

Auteur

  • Catherine Abou El Khair