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« Les DRH doivent être davantage audibles sur les grands sujets sociaux et sociétaux »

Entreprise & Carrières | Relations Sociales | publié le : 27.11.2014 | Emmanuel Franck

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Directeur général ressources humaines d’Etam, Jean-Paul Charlez est l'unique candidat à la présidence de l’ANDRH, qui renouvellera son bureau le 9 décembre. Comme le prévoient les statuts de l’association, qui limitent à deux le nombre de mandats, Jean-Christophe Sciberras, l’actuel président, ne se représente pas.

Quelles sont vos grandes priorités pour l’ANDRH ?
J-P.C. : Les DRH doivent être davantage audibles sur les grands sujets sociaux et sociétaux. En tant que professionnels des ressources humaines, nous avons une légitimité à intervenir dans le débat et un positionnement original qui ne nous situe ni à gauche ni à droite, ni avec le patronat ni avec les syndicats, mais du côté du réel plutôt que de l’institutionnel.
Nous devons être en mesure de nous exprimer sur le travail du dimanche, sur la modernisation du dialogue social, sur la réforme des prud’hommes. Nous aurions eu également des choses à dire sur les accords de maintien dans l’emploi, sur la fiscalisation rétroactive de la part employeur des cotisations aux mutuelles ou sur l’augmentation du forfait social sur les contrats en cours.
Le problème est que l’ANDRH n’est pas toujours audible en dehors de ses assises, qui se déroulent à la fin du mois de juin, et à l’issue de laquelle nous publions nos propositions.
Afin de davantage peser, la parole de l’ANDRH sera répartie entre les membres du futur bureau, chacun intervenant dans un domaine particulier.

Comment vous assurerez-vous que les positions de l’ANDRH seront représentatives de ce que veulent les DRH ?
J-P.C. : Nous avons 5 000 adhérents réunis en groupes locaux. Nos positions sont d’autant plus légitimes qu’elles s’appuient sur ces groupes. C’est pourquoi le bureau saisira toutes les opportunités pour se rapprocher d’eux via des calls, des communications écrites, des visites et des étapes du tour de France. Des personnes émanant des groupes locaux et désignées pour un an seront des relais entre les groupes et le bureau.

Que comptez-vous faire pour les adhérents ?
J-P.C. : La force de l’ANDRH dépend de la valeur ajoutée qu’elle apporte à ses adhérents. Eux-mêmes auront d’autant plus envie de ré-adhérer ou d’adhérer que l’association leur proposera des services. Ces services incluent, entre autres, la fourniture d’enquêtes et d’études, une bourse à l’emploi en relation avec l’Apec, un accès privilégiés à des formations, une ouverture à l’international…
Il faut aussi que les permanents de l’association sachent qui est le « client » de l’ANDRH, qu’ils regardent vers l’adhérent médian : le cadre RH d’une ETI, souvent seul et qui n’a pas l’occasion de se faire aider par des avocats. Les candidats qui se présentent sur la liste sont d’ailleurs issus d’entreprises de taille différentes. Enfin, nous allons lancer une grande campagne adhésions.

* La liste baptisée “Ressources”, se compose de Jean-Paul Charlez ; Brigitte Dumont (directrice RSE Orange) ; Hubert Mongon (DRH Mac Donald’s France) ; Benoit Serre (DRH Macif) ; Sylvie Brunet (professeur en management des RH à Kedge business school) ; Laurence Breton Kueny (DRH Afnor) ; Philippe Canonne (DRH Fnac) ; Nathalie Ferrucci (chef du service développement RH de Côte d’azur habitat) et Bénédicte Ravache (DRH Groupe Bernard Julhiet).

Auteur

  • Emmanuel Franck