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Les accords sur le contrat de génération manquent d'ambition

Entreprise & Carrières | Mobilités | publié le : 01.12.2014 | Elodie Sarfati

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  Dans leurs accords ou plans d'action, les entreprises se sont engagées a minima en matière de recrutement de jeunes ou de seniors, selon le ministère du Travail.  

Pressées fin 2013 de signer des accords relatifs au contrat de génération ou, à défaut, de définir des plans d’action, les entreprises se sont montrées pour le moins frileuses, d’après une étude publiée par la Dares vendredi dernier.

Ainsi s’agissant de l’emploi des jeunes : les objectifs chiffrés correspondent à environ 1,5% de l’effectif par an. Or, entre 2008 et 2012, les embauches en CDI de moins de 26 ans ont fluctué entre 2,3% et 3,2% de l’effectif des entreprises de plus de 50 salariés. Autrement dit, conclut la Dares, « les engagements relatifs à l’embauche de jeunes pris dans les textes sur le contrat de génération sont globalement inférieurs aux embauches réalisées par les entreprises au cours des dernières années ».

Quant aux salariés seniors, les entreprises devaient mettre en œuvre des actions dans au moins deux domaines sur cinq listés par la loi : or, l’item recrutement n’a été retenu que dans 40% des textes, en dernière position, après la coopération intergénérationnelle, choisie par seulement 44% des entreprises. Les items le plus souvent inscrits dans les textes étant le développement des compétences et l'aménagement des fins de carrières.

Négociations précipitées
Pour expliquer cette « relative prudence », les auteurs de l’étude avancent plusieurs explications : le contexte économique dégradé et le manque de visibilité, bien sûr, mais aussi le souci de ne pas faire de discrimination à l’embauche et le manque de candidats issus des classes d’âge visées dans certains secteurs d’activité.

Pour la plupart, les entreprises ont également négocié dans la précipitation : plus de 600 accords et 900 plans d’action ont été déposés la dernière semaine de septembre 2013. En février 2014, 10 000 entreprises employant 4,2 millions de salariés étaient couvertes par un texte (52% d’accords collectifs), dont un millier d’entreprises de 50 à 300 salariés. 13 accords de branche étendus ont également permis à 12 600 entreprises de taille intermédiaire supplémentaires de pouvoir prétendre à l’aide financière. Mi-septembre 2014, 31 000 demandes d’aides ont été recensées par le ministère du Travail.

Auteur

  • Elodie Sarfati