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France Télécom réagit à la détresse de ses salariés face à la vague de suicides

Entreprise & Carrières, 15/09/2009 | Conditions de travail | publié le : 14.09.2009 |

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France Télécom a annoncé la suspension des mobilités des salariés concernés par les projets de réorganisation. Le président du groupe rencontre le ministre du Travail pour trouver des solutions face à la vague de suicides.



Le ministre du Travail, Xavier Darcos, doit recevoir demain, le 15 septembre, Didier Lombard, le président de France Télécom. Objectif de cette rencontre : "travailler ensemble sur des solutions appropiées" pour faire face à la vague de suicides qui frappe cette entreprise. Depuis 18 mois, 23 salariés ont mis fin à leur jour. Vendredi dernier, une jeune femme de 32 ans, qui était chargée de clientèle à Paris, s'est défenestrée devant ses collègues.

 

Une série de mesures

« La direction prend la mesure du malaise, mais il est dommage qu’elle ne nous ait pas écoutés plus tôt », observe Christian Mathorel, délégué syndical central de la CGT. Lors d’une réunion du CNSHSCT (Comité national santé, hygiène, sécurité et conditions de travail), le 10 septembre, Olivier Barberot, DRH du groupe, a annoncé une série de mesures.
La direction a décidé de « suspendre jusqu’au 31 octobre toutes les mobilités de personnes concernées par des projets de réorganisation afin de réexaminer les conditions de leur mise en œuvre ». Elle a arrêté la date d’ouverture des négociations sur le stress avec les partenaires sociaux, au 18 septembre prochain.

 

Conseiller scientifique

Le groupe a demandé à Eric Albert, psychiatre et directeur de l’Ifas (Institut français d’action sur le stress), d’être « le conseiller scientifique qui accompagnera les négociateurs ». De plus, « un état des lieux » doit être réalisé « pour fin novembre » avec un cabinet d’expertise « indépendant » et choisi avec les organisations syndicales, a précisé la direction. Des promesses chiffrées ont aussi été faites : 10 % de médecins du travail en plus dans les mois qui viennent et une centaine de collaborateurs pour renforcer les équipes RH de proximité.
Enfin, la généralisation des négociations locales sur l’accompagnement des réorganisations est actée. Elles pourront porter, notamment, sur la formation, les mesures d’accompagnement des mobilités, et l’aménagement des horaires de travail. « Nous continuons à demander que les négociations portent sur la pertinence des projets de restructuration », insiste Christian Mathorel.
Ces annonces intervenaient lors d’une journée de protestation des salariés contre les réorganisations et les méthodes de management.

 

V. L.

 

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