Alors que l’on attend le pic de l’épidémie de Covid-19, le leader de la grande distribution en France a décidé de fermer ses hypermarchés et supermarchés le dimanche 5 avril, comme elle l’avait déjà fait le dimanche 28 mars. Cette décision répond entre autres à la demande de certains syndicats. La FGTA-FO, notamment, avait lancé, le 26 mars, un appel pour que les salariés de la grande distribution alimentaire ne se rendent pas à leur travail et restent confinés chez eux. L’objectif était de faire prendre conscience aux enseignes de la nécessité d’offrir du repos à leurs salariés, en première ligne depuis le début de la crise sanitaire. « L’intérêt porté à la santé et à la sécurité des salariés du groupe est passé avant les intérêts économiques. Cette décision, c’est aussi la reconnaissance du dévouement au travail des salariés ces derniers jours, en leur accordant un peu de répit pendant cette crise sanitaire exceptionnelle », s’est félicité le syndicat dans un communiqué en date du 30 mars. La FGTA-FO appelle, à présent, les autres enseignes ainsi que tous les franchisés et indépendants à suivre l’exemple de Carrefour.

Dans une lettre ouverte à la ministre du Travail Nicole Pénicaud, le 31 mars, la fédération CGT commerce-service demande, également, la fermeture des rayons non alimentaires qui ne sont pas de première nécessité, ainsi que la mise en place d’un sas de décontamination à l’entrée de chaque magasin afin que les clients se désinfectent les mains. À ce jour, cette fédération recense dans ses secteurs plus de 550 cas supposés, 181 cas avérés, dont plusieurs graves, et quatre décès, dont celui d’un agent de sécurité dans un centre commercial de Seine-Saint-Denis, en banlieue parisienne, durant le week-end des 21 et 22 mars. Le vendredi 27 mars, un autre décès dans la grande distribution pour cause de Covid-19 a par ailleurs été confirmé par la direction de Carrefour : celui d’une caissière de 52 ans du magasin de Saint-Denis Basilique.