Avec 651 103 nouveaux sinistres reconnus, le nombre d’accidents du travail a enregistré une légère augmentation en 2018.  Il est en hausse de 2,9 % par rapport à 2017, selon le bilan publié, le 3 décembre, par la branche accidents du travail et maladies professionnelles de l’Assurance-maladie. Cette progression de la sinistralité s’explique, en grande partie, par la reprise économique.

La fréquence des accidents du travail reste stable, à un niveau historiquement bas, autour de 34 accidents du travail pour 1 000 salariés depuis cinq ans, alors qu’elle était de 45 accidents pour 1 000 salariés il y a 20 ans. L’Assurance-maladie met toutefois en garde sur l’interprétation de l’évolution de l’indice, dans la mesure où l’étude statistique comparative d’une année sur l’autre est affectée par la mise en œuvre progressive de la déclaration sociale nominative (DSN).

L’ensemble des secteurs est concerné par l’augmentation des accidents du travail, même si celle-ci reste toujours plus particulièrement élevée dans les activités de services, dont l’intérim et l’aide et soins à la personne (+ 5 %), ainsi que dans les industries du bois, de l’ameublement, du papier-carton (+ 4,5 %).

Le nombre d’accidents de trajet augmente, quant à lui, de manière plus sensible (+ 6,9 %), vraisemblablement du fait des conditions météorologiques. La hausse par rapport à 2017 se concentre en effet sur les mois d’hiver et sur les régions les plus touchées par les intempéries.

Enfin, après trois années de baisse, le nombre de maladies professionnelles nouvellement reconnues augmente légèrement (49 538 cas recensés, + 2,1 %). En tête de liste, les troubles musculo-squelettiques (TMS). En hausse de 2,7 %, ils représentent 88 % des cas. Les affections psychiques liées au travail sont également en progression (990 cas reconnus, soit environ 200 de plus qu’en 2017), tandis que le nombre de cancers professionnels reconnus (1 800 cas) reste stable depuis 2015.