Les œillères, très peu pour lui. Directeur de l’ENS Lettres et sciences humaines depuis septembre 2005, Olivier Faron se bat pour valoriser les compétences du millier d’étudiants qui, chaque année, se forment dans son établissement. « Dans tous les pays, les langues, la culture, les capacités de synthèse et d’argumentation sont reconnues de façon très large, y compris par les entreprises. Sauf en France », déplore ce docteur en histoire, âgé de 49 ans, ex-conseiller de Claudie Haigneré au ministère de la Recherche.

À l’actif de cet agitateur d’idées, l’ouverture, en septembre 2008, du Collegium de Lyon. Un institut d’études avancées qui, lieu d’accueil pour une vingtaine de chercheurs du monde entier, entend « rapprocher recherche en sciences humaines et entreprises ». À son crédit, aussi, le lancement, en septembre prochain, en partenariat avec l’IEP de Lyon, d’un master professionnel d’Administrateur des institutions de recherche et diffusion des connaissances. Ce « palmarès » devrait encore s’enrichir. Depuis un an, Olivier Faron planche avec Jacques Samarut, son alter ego de l’ENS Sciences, sur un projet ambitieux et décoiffant : la fusion, début 2010, de leurs deux établissements…