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Assurance chômage : la CFDT dit oui, FO dit non

L'actualité | publié le : 13.01.2009 |

La nouvelle convention d'assurance chômage, décidée le 24 décembre, a été validée par la CFDT, mais rejetée par FO et la CGT.

Deux semaines après le projet d'accord sur l'assurance chômage, conclu le 24 décembre, les positions syndicales se précisent. La CFDT signe le texte et a demandé aux autres organisations de prendre leurs « responsabilités » et de se « positionner clairement ». FO et la CGT se sont déjà prononcées contre. La CFE-CGC se déterminera le 20 janvier. La CFTC devait, elle, trancher le 12 janvier, demandant, toutefois, quelques jours plus tôt, au patronat d'amender in extremis un article du texte. Car l'accord fâche, en fait, sur plusieurs points. Les non-signataires s'opposent à la baisse du montant des cotisations salariales et patronales. Celle-ci est, en effet, actée à compter du 1er juillet 2009. Elle sera au maximum de 0,5 point par an, sur un total actuellement de 6,4 % de la rémunération brute. FO considère, ainsi, qu'il est « inacceptable de prévoir de manière quasi automatique une baisse des cotisations », alors que le chômage remonte. Ces arguments ont aussi été développés à la CGT pour justifier son refus de signer. Par ailleurs, si les non-signataires apprécient l'élargissement des conditions d'accès à l'indemnisation pour les jeunes et les précaires - un chômeur aura droit à une indemnisation s'il a cotisé au moins quatre mois dans les 28 derniers mois (au lieu de six auparavant) -, ils regrettent que ce nouvel accord restreigne la durée de versement des allocations pour une partie des demandeurs d'emploi, en l'occurrence ceux de la filière 3 (ayant travaillé au moins 16 mois sur les 26 derniers mois).

Concrètement, la durée d'indemnisation sera égale à la durée d'affiliation à l'assurance chômage (un jour «cotisé» équivaut à un jour indemnisé) mais ne pourra excéder 24 mois (36 mois pour les plus de 50 ans). FO et la CGT déplorent également le rejet par le patronat d'une prime pour les jeunes chômeurs et l'absence de relèvement du niveau des allocations (57,4 % du dernier salaire).

Deux points font, toutefois, l'unanimité. En premier lieu, l'amélioration de la convention de reclassement personnalisé (CRP), destinée aux licenciés économiques. Sa durée maximale est portée de 8 à 12 mois. L'indemnisation est revalorisée. En outre, côté positif, il faut retenir la suppression de la disposition de la précédente convention Unedic qui limitait à trois le nombre de périodes successives de versement des allocations aux chômeurs saisonniers.