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L'actualité

L'implantation des syndicats progresse

L'actualité | publié le : 03.04.2007 | Emmanuel Franck

En cinq ans, le nombre d'établissements disposant d'un délégué syndical (DS) a progressé de 5 %, principalement du fait de la négociation des 35 heures, selon la Dares. Mais le taux de syndicalisation des salariés reste faible (7 %).

Entre 1998-1999 et 2004-2005, la proportion d'établissements de plus de 20 salariés disposant d'un délégué syndical est passée de 33 % à 38 %, selon les résultats issus de l'enquête Reponse* de la Dares, diffusés le 27 mars. Cette progression a profité à tous les établissements, quelles que soient leur taille et leur structure, ainsi qu'à tous les syndicats, mais pas dans les mêmes proportions.

L'implantation syndicale augmente le plus dans les établissements employant entre 100 et 499 salariés (+7 %). C'est également là que les DS sont les plus présents : dans 74 % des entreprises de 100 à 199 salariés, et dans 88 % de celles de 200 à 499. Mais, dans les plus petites (20 à 49 salariés) aussi, l'implantation syndicale progresse (de 19 % à 23 %).

Délégués plus présents

Par ailleurs, parmi les entreprises mono-établissement, la proportion de celles disposant d'un DS passe de 25 % à 30 %. Dans celles multi-établissements, la présence syndicale se décentralise vers les établissements, où elle progresse aussi de 5 % : de 40 % à 45 %.

L'implantation de DS augmente pour toutes les centrales syndicales : +3 % pour la CFDT, la CGT, FO et la CFTC ; +2 % pour la CFE-CGC. La CFDT et la CGT demeurent les confédérations les mieux implantées, présentes dans 19 % des entreprises. Pour autant, elles ne progressent pas de la même façon. La CFDT dépasse maintenant la CGT dans les PME. La centrale de François Chérèque est présente dans 10 % des établissements de 20 à 49 salariés (9 % pour la CGT), et dans 26 % de ceux de 50 à 99 salariés (21 % pour la CGT). En revanche, la CGT est mieux implantée et progresse davantage dans ceux de taille supérieure.

Intensification des négociations

La CFDT engrange peut-être, ici, les bénéfices de sa politique de mandatement de salariés pour la négociation des 35 heures. « Un établissement de 20 salariés ou plus sur quatre a eu recours au mandatement [à l'occasion des 35 heures]. Au moment de l'enquête, plus d'un tiers de ces établissements disposent de DS appartenant, pour moitié d'entre eux, à la CFDT », relèvent Maria Teresa Pignoni et Elise Tenret, les auteures de l'étude. Plus généralement, « la mise en oeuvre des 35 heures [...] a entraîné une intensification significative de la négociation » - comme, dans une moindre mesure, l'épargne salariale, l'égalité, et la formation professionnelle -, et constitué un « terrain favorable à la présence syndicale ». Pour autant, la négociation de ces avantages n'a pas entraîné de mouvements de syndicalisation des salariés : seuls 7 % sont adhérents.

* L'enquête Relations professionnelles et négociations d'entreprise a été réalisée entre janvier et juin 2005 auprès de 3 000 établissements.

Auteur

  • Emmanuel Franck