Le 1er mars 2007, le Synofdes a été créé par la Fédération nationale des unions régionales des organismes de formation (Furof), et les réseaux Infrep, Infa, Léo-Lagrange, mais cette création n'a été communiquée que le 27 mars dernier. Le Synofdes vise à rassembler les 250 adhérents des Urof qui, à 99 %, travaillent uniquement sur fonds publics à la réinsertion de publics très en difficulté, et sont de statuts associatif et coopératif. Le rôle politique des Urof existera toujours, mais la constitution en syndicat d'employeurs (rattaché à l'Usgeres) permettra à ces organismes de mieux défendre leurs positions et, notamment, d'agir en justice.

Le Synofdes ne se positionne pas en concurrence de l'autre syndicat d'employeurs, la Fédération de la formation professionnelle (300 prestataires à statut privé, travaillant majoritairement sur fonds privés), mais « en complémentarité », assure Roland Bourglan, président de la Furof. D'ailleurs, le Synofdes défend l'application et l'adaptation de la convention collective des organismes de formation, créée par la FFP il y a quinze ans.

Le Synofdes entend, en fait, peser sur les débats concernant l'insertion des publics en grande difficulté. Lui semble fondamentale, aujourd'hui, la définition des «services sociaux d'intérêt général» hors logique de marché, que l'Europe demande à chaque Etat de dessiner. Le Synofdes estime que la formation des publics en grande difficulté en fait partie, mais que le ministère du Travail rechigne à organiser un débat sur la question (type de contractualisation, engagement qualité...). Le Synofdes a donc décidé d'organiser la réflexion, et y invite l'Afpa, la FFP, les régions...