Maîtrise des coûts oblige, dans toutes les entreprises, les acheteurs montent en puissance. Et rares sont les prestations qui échappent à leur vigilance. Longtemps cantonnés aux achats de production, les services achats s'ouvrent de plus en plus aux prestations de services, dont les RH, notamment en ce qui concerne l'intérim et la formation - deux activités suffisamment « standardisables» pour passer à la moulinette de la rationalisation des achats -, et, dans une moindre mesure, le recrutement et la protection sociale.

Mais, à trop vouloir limiter les coûts, n'y at-il pas un risque de baisse de la qualité ? C'est, en tout cas, une des craintes des prestataires et des acteurs de la fonction RH, qui reprochent aux services achats de ne pas tenir compte de la spécificité de leurs métiers. Autres récriminations : les DRH estiment que les acheteurs sont trop rigides et procéduriers, et, surtout qu'ils ne prennent pas suffisamment en compte les rapports humains avec les fournisseurs.

A lors, simple défense de leur pré carré, ou véritable problème ? Une chose est sûre, le mouvement est irréversible. Reste donc aux acheteurs et aux DRH à trouver un modus vivendi pour travailler en bonne intelligence.