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Editorial

Vers un syndicalisme de services ?

Editorial | publié le : 07.11.2006 | Myriam Dubertrand,

C'est un fait : les salariés français sont très peu syndiqués. Comment augmenter le nombre d'adhérents ? Pour la CFE-CGC, la réponse est claire : il faut aller vers le syndicalisme de services, c'est-à-dire réserver aux seuls adhérents les services, dont l'application des accords d'entreprise. Une petite révolution en France, même si le système existe dans quelques secteurs très spécifiques, à l'image des métiers du livre. Il est vrai que, dans l'Hexagone, un accord signé par les organisations syndicales s'applique à tous les salariés. Dès lors, pourquoi se syndiquer, avec les risques que cela peut comporter en termes, par exemple, de rémunération ou d'évolution de carrière ? D'autre part, les grands dossiers, tels que l'assurance chômage, la protection sociale, sont pris en charge par la collectivité.

En revanche, le principe existe dans d'autres pays. C'est le cas, notamment, aux Etats-Unis, en Suède et en Belgique. Parmi les services proposés : l'accès à un fonds de chômage, des conseils juridiques, la gestion de la formation, de l'assurance santé...

Cette approche consumériste du syndicalisme impliquerait, en France, une véritable révolution culturelle. Reste que 48 % des Français seraient favorables à l'idée d'une adhésion obligatoire. Idée également proposée par Ségolène Royal. Le débat est lancé.

Auteur

  • Myriam Dubertrand,