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Danone organise sa World Cup à Lisbonne

Les Pratiques | Point fort | publié le : 27.06.2006 | C. F.

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Danone organise sa World Cup à Lisbonne

Crédit photo C. F.

Le 18 juin dernier, en Allemagne, l'équipe de France ne faisait pas mieux que 1-1 face à la Corée du Sud. Quelques heures plus tôt, d'autres Bleus - une équipe masculine et une féminine - recevaient la Coupe du monde sous le chaud soleil des environs de Lisbonne, au son de We are the Champions. C'était la première fois que les salariés français des usines d'Evian et de Blédina remportaient le précieux trophée.

Une compétition dans la bonne humeur

Comme les 600 autres joueurs présents, ces amateurs de football travaillent chez Danone. Le groupe organise tous les deux ans depuis 1998 sa propre «World Cup». Dès mars, près de 10 000 des 88 000 collaborateurs, dont 40 % de femmes, forment des équipes non mixtes. « Tout salarié qui le souhaite se met avec qui il veut de façon à présenter une équipe de dix personnes : six joueurs sur le terrain, trois remplaçants et un coach », explique Gabriella Colletti, directrice des événements à la communication corporate. Le mot d'ordre : bonne humeur. Après sa défaite, l'unique équipe féminine de la Suisse riait encore de son manque de professionnalisme : « On n'a pas toujours compris pourquoi l'arbitre sifflait », raconte une manager.

Jusqu'en mai, les équipes se sont affrontées au niveau national. Les gagnants de chaque pays ont alors été conviés à jouer la finale à Lisbonne. Malaisie, Afrique du Sud, Mexique, certains viennent de très loin pour taper le ballon pendant un week-end avec leurs collègues de l'autre bout du monde. L'organisation est titanesque, des billets d'avion aux chambres d'hôtel, en passant par la salle de gala et la location des terrains. A la communication, on estime qu'il en coûte environ 600 000 euros aux diverses entreprises du groupe.

Entretenir le lien social interne

Le jeu en vaut-il la chandelle ? Pour Gabriella Colletti, cela ne fait aucun doute. La directrice des événements assure que « la World Cup correspond à notre positionnement : vendre des produits sains et encourager l'activité physique. » Franck Riboud, le Pdg, y voit surtout un atout pour « le lien social interne ». Il affirme qu'il ne s'agit pas « d'un objectif mais d'une nécessité ». Une casquette sur la tête et un oeil sur le match qui oppose les équipes française et américaine, il pose en souriant avec ses salariés lorsqu'ils lui demandent une photo.

Par rapport aux événements organisés par d'autres entreprises, le plus de la Danone World Cup est son caractère mondial : « Des salariés prennent conscience qu'ils appartiennent à un groupe vraiment international », explique Gabriella Colletti. La suite le confirme : les équipes qui ont sympathisé échangent leur maillot tandis que l'Uruguay et la Turquie posent ensemble pour quelques photos souvenirs.

Des réactions largement positives

Pour en mesurer l'impact, la communication interne mène une enquête auprès des salariés après chaque World Cup. Les réactions sont largement positives : pour plus de 50 % des participants, les matchs permettent de mieux connaître les collègues d'autres entités du groupe et les valeurs de l'entreprise. Le cadre « unique et festif », selon les termes de Gabriella Colletti, ne fait qu'ajouter à l'image positive de Danone auprès de ses collaborateurs. La communication interne affirme avec fierté que le slogan de la World Cup,«Tout le groupe fait équipe», n'est pas usurpé.

L'essentiel

1 Des entreprises organisent des événements internes à l'occasion du Mondial de football pour lier l'entreprise à un événement festif et aux «valeurs du sport».

2 Certaines DRH réfléchissent aux moyens de faire de ces événements des moments symboliques inoubliables.

3 Danone organise sa propre World Cup afin de concrétiser la «culture groupe».

Auteur

  • C. F.