Les premières expérimentations du bilan de compétences, qui s'appelait alors «bilan d'expérience personnelle et professionnelle», ont été lancées il y a vingt ans. Le droit au bilan de compétences tel que nous le connaissons aujourd'hui date de la loi du 31 décembre 1991. Où en est-on vingt ans après les débuts de cet outil qui visait à faire du salarié l'acteur de son projet professionnel ?

Une chose est sûre : il a fait ses preuves et est entré dans les moeurs. Plusieurs dizaines de milliers de personnes en ont bénéficié. Mais, l'outil a encore parfois du mal à se défaire d'une image négative, certaines entreprises estimant qu'un salarié qui demande un bilan est toujours quelque peu suspect de démotivation.

Alors, quel avenir pour le bilan de compétences ? L'accent est encore à mettre sur les problématiques de qualité de la prestation, ainsi que sur son coût. Reste qu'il devrait devenir un acte naturel dans le parcours professionnel. Bref, tout simplement, se banaliser. Ce qui est loin, malgré ses vingt ans d'existence, d'être encore le cas. Car, après tout, la démarche de se remettre en cause ne peut être que positive.