logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Dossier

Le palmarEs du Prix Intranet 2005

Dossier | publié le : 25.10.2005 | Jean-François Rio

Saint-Gobain Vitrage, Bouygues Telecom, Eurovia et Supratec sont les quatre lauréats de la 8e édition du Prix Intranet Cegos-Entreprise & Carrières, organisé en partenariat avec lesechos.fr. Quarante-six entreprises ont participé, cette année, à cette manifestation.

Et de huit ! Pour sa huitième édition, le Prix Intranet Cegos-Entreprise & Carrières, qui accueillait cette année le site lesechos. fr en tant que partenaire, a récompensé les entreprises Saint-Gobain Vitrage, Eurovia, Bouygues Telecom et Supratec. Lors de la remise des prix, qui s'est déroulée le 19 octobre, le jury, présidé par Gilles Benoist, président du directoire de CNP Assurances, a décerné le Prix Intranet 2005 à Saint-Gobain Vitrage, le pôle historique de Saint-Gobain, pour son portail «My Saint-Gobain Vitrage». «Wooby», l'intranet de Bouygues Telecom, a décroché le Prix Intranet dans la catégorie «portail». Eurovia, pôle routier de Vinci, a été récompensé par le Prix Intranet dans la catégorie «e-learning & knowledge management», tandis que la PME Supratec, spécialisée dans la distribution de composants industriels, remportait le Prix Intranet dans la catégorie «e-RH & management». Le public avait aussi son mot à dire. Grâce à un système de vote électronique, il a plébiscité, lors de la soirée de remise des prix, l'intranet de Bouygues Telecom.

46 dossiers de candidature

Innovation apportée par l'application dans l'entreprise et dans le monde des intranets, rapport entre la technique employée et le budget investi et utilité de la technique pour ses utilisateurs ont été, comme pour les éditions précédentes, les critères de sélection des quatorze membres du jury. Lesquels n'ont pas eu la tâche facile. Quarante-six entreprises ont en effet rempli un dossier de candidature cette année. Un record depuis 1998 ! Ce qui prouve que l'intranet, reconfiguré en outil de gestion, arrive non seulement à maturité, mais est aussi jugé indispensable, voire stratégique, par les entreprises. Les profils des candidats sont d'ailleurs de plus en plus variés. Si les entreprises du secteur privé se taillent toujours la part du lion avec 31 candidatures, 8 dossiers étaient constitués par des administrations ou des établissements du secteur public (ministère, conseil général, Epic...). En outre, se sont aussi portés candidats quatre organismes consulaires et deux représentants du monde associatif.

Volonté de modernisation

La montée en puissance des intranets dans la sphère publique dénote, ainsi, une réelle volonté de modernisation des modes de gestion dans ces organisations. Le déploiement d'ERP, en particulier de SIRH dans de nombreux ministères, confirme également cette recherche de la performance. En matière de secteurs d'activité, l'industrie et les services ont trusté 50 % des dossiers, loin devant la banque-assurance (15 %) et le secteur des télécommunications et de l'audiovisuel (11 %).

Tous azimuts

Les applications déployées intéressent des populations de moins de 100 personnes à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers de collaborateurs. Tous les métiers et statuts sont concernés : ouvriers, Etam, cadres, quelle que soit leur fonction (technique, RH, commercial, manager, R & D, gestionnaire...).

Concernant les fonctionnalités, le portail sort nettement du lot, avec 32 dossiers concernés sur 46. Seulement 12 d'entre eux fournissent des éléments d'information statique, le reste faisant la part belle aux applications interactives et autres workflows. Neuf dossiers sont des intranets portés sur la gestion des ressources humaines et le management. Enfin, cinq entreprises ont postulé pour mettre en avant des intranets dédiés au e-learning et à la gestion des connaissances. « L'intranet devient le véritable «bureau» du collaborateur : accès à la messagerie, documents, groupes projets... Soulignons aussi le développement de la gestion documentaire et de la gestion des connaissances, voire des formations en ligne », indique la Cegos, qui a passé au crible l'ensemble des dossiers de candidature.

Coût de développement

« Par rapport à l'année précédente, les coûts de développement sont plus hétérogènes », ajoute l'organisme de formation et de conseil en RH. La fourchette se situe entre 1 500 euros pour le plus petit budget et 2,6 millions d'euros pour le plus important. « Cette différence d'investissement peut s'expliquer par le développement d'intranets réalisés en interne, ce qui permet d'éviter de recourir à des prestataires extérieurs, et l'arrivée d'intranets dans des entreprises publiques et des sociétés de dimension internationale. » Autre constat issu du décryptage des dossiers : la durée moyenne d'un projet intranet est de six mois. Si les projets au long cours peuvent s'étaler sur plusieurs années (quatre ans pour l'un des candidats), un intranet peut aussi être opérationnel en quatre mois !

Coopération

Toutes les fonctions de l'entreprise sont désormais concernées par le projet intranet. Une coopération qui s'effectue avec ou sans l'appui des trois fonctions supports (DRH, communication interne, DSI) qui étaient, auparavant, les seuls véritables sponsors de ces nouvelles technologies. Logiquement, la gestion des intranets est déléguée dans tous les services via une ou plusieurs personnes chargées de mettre à jour les contenus. Ces «contributeurs» renouvellent l'information via des modules d'administration simplifiée (reprise des fonctionnalités de Word sans utilisation du langage HTML).

Equipe ad hoc

Signe d'une évidente professionnalisation, certaines entreprises, et c'est une tendance nouvelle, confient à une équipe ad hoc le pilotage de l'intranet. « Les intranets sont de plus en plus mixés avec des solutions extranet, ce qui permet un accès réservé à des populations distantes - adhérents d'une association, syndicalistes, prestataires de services, VRP, managers... L'apparition d'interfaces web autour d'applications standards du marché facilite leur utilisation et une meilleure ergonomie », remarque la Cegos. Un des faits marquants, cette année, est, en effet, la volonté de certaines entreprises d'ouvrir leur intranet à des populations en situation de nomadisme. C'est, par exemple, le cas de trois des lauréats : Bouygues Telecom (intranet accessible via i-mode pour tous les collaborateurs), Eurovia (tablette PC pour les chefs de chantier) et Supratec (BlackBerry pour les commerciaux et les techniciens).

Utiles pour les salariés

La personnalisation des portails, voire le profiling, fait aussi partie des technologies en vogue. « Indéniablement, l'intranet se mue en outil de travail opérationnel, avec des services et des applications réellement utiles pour les salariés. L'intranet d'Eurovia, que peuvent consulter les chefs de chantier, en est la parfaite illustration », observe Henri Isaac, maître de conférence en sciences de gestion à l'université Paris-Dauphine et spécialiste du e-management.

De nombreux projets de développement portent sur la technologie voix sur IP et sur la vidéo. En revanche, la déferlante blogs et wikis n'a pas encore atteint les intranets. « En matière de knowledge management, les blogs et les wikis commencent à se substituer aux plates-formes de KM », note cependant Pierre Polycarpe, directeur missions e-recrutement et gestion des talents au sein de la SSII Des Systèmes et des Hommes. Autres évolutions plus générales, selon ce spécialiste des intranets : « Parmi les tendances lourdes, l'émergence des self-services RH s'affirme. Après l'ère de la mise à disposition des informations, nous sommes passés à celle de la transaction. Objectif : faciliter le traitement administratif. Les entreprises travaillent aussi sur un accès portail RH. La but est, ici, d'uniformiser les modes d'accès aux applications, de déployer une ergonomie simplifiée pour les collaborateurs. »

E-learning à la traîne

Si la gestion des compétences commence enfin à devenir une réalité sur intranet (le dossier présenté par Siemens), le knowledge management mais surtout l'e-learning sont à la traîne. « Il y a manifestement un problème de construction et d'organisation des contenus. En outre, le coût lié à la production de contenus multimédias est probablement trop élevé. Certes, nous trouvons des formations axées sur les produits, mais il y a très peu de sessions destinées à booster les compétences », conclut Henri Isaac.

L'essentiel

1Pour cette 8e édition du Prix Intranet, Saint-Gobain Vitrage a remporté le Prix Intranet 2005. Bouygues Telecom a décroché le Prix Intranet dans la catégorie portail ; Eurovia, le Prix Intranet dans la catégorie «e-learning & knowledge management» ; Supratec, le Prix Intranet dans la catégorie «Intranet e-RH & management» ; Bouygues Telecom, le prix décerné par le public.

2 46 candidats ont concouru cette année, dont 31 appartiennent au secteur privé et 8 à la sphère publique. Quatre organismes consulaires et deux représentants du monde associatif ont également postulé.

3 Outils de travail devant contribuer à l'amélioration de la performance opérationnelle, les intranets sont aussi des outils de plus en plus ouverts aux salariés nomades.

Le jury du Prix Intranet 2005

> Gilles Benoist, président du directoire de CNP Assurances, président du jury du Prix Intranet 2005 ;

> Jean-Pascal Arnaud, DRH du groupe Chantelle ;

> Izy Béhar, DRH d'Eutelsat ;

> Lieutenant-colonel Gilles Berthelot, DSI de la Brigade de sapeurs- pompiers de Paris ;

> Myriam Dubertrand, rédactrice en chef d'Entreprise & Carrières ;

> Eric Duflot, responsable du service intranet d'Euroclear ;

> Marie Gautier-Loisel, DRH de Bristol-Myers Squibb ;

> François Herenguel, directeur réseau de Generali Assurances ;

> Pierre Izard, DRH de la SNCF ;

> Philippe Jannet, directeur délégué des éditions électroniques du groupe Les Echos ;

> Michel Kalika, professeur, directeur du DEA e-management à l'Université Paris-Dauphine ;

> Véronique Lorin-Grosclaude, maître d'ouvrage déléguée e-learning chez Renault ;

> Julie Screpel, responsable de la communication interne du Groupe Bel ;

> Jean-Noël Toeloose, directeur des maîtrises d'ouvrage chez Vediorbis.

Les précédents palmarès

> 1998 : Alpha-C ; mentions spéciales pour CPR et Sollac.

> 1999 : Schneider Electric Industries ; mentions spéciales pour Siemens et Maaf Assurances.

> 2000 : Autoroutes du Sud de la France ; mentions spéciales pour France Télécom Formation, Cisco Systems.

> 2001 : Crédit agricole Indosuez ; mentions spéciales pour Pechiney Emballage alimentaire et la RATP.

> 2002 : Air Liquide ; mentions spéciales pour Arcelor et Merck Santé.

> 2003 : Danone ; mentions spéciales pour Brasseries Heineken et La Croix-Rouge française.

> 2004 : Groupe Bel ; mention spéciale pour Euroclear, prix du public pour Bristol-Myers Squibb.

Les participants à l'édition 2005

Catégorie «Portail Intranet» : Afpa, Arkopharma, Bouygues Telecom, CCI Albi, CCI Reims, Cetelem, Cisco, CMSA, CNCC, Coliposte, conseil général du Puy-de-Dôme, Continental, CPAM Morbihan, Danone Eau France, Education nationale, EM2C, Eurovia, France 3, France Mutualiste, France Télévisions, Gaz de France, Générale des Eaux, groupe Taitbout, groupe Vauban, Ipsos, La Mondiale, Norisko, RATP Bus, Saint-Gobain, Schneider Electric, SEB, SFR Cegetel.

Catégorie «e-RH & management» : CCI Nice, La Rochelle Action, L'Oréal, Siemens-Hermes, Siemens-Nexus Polaris, Solvay, Spit, Supratec, Total.

Catégorie «e-learning et knowledge management» : ANPE, Areva, Devoteam, Rexel Développement, TNS Sofres.

Auteur

  • Jean-François Rio