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Les Pratiques

Alcan impose sa «matrice» RH

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 26.04.2005 | Rodolphe Helderlé

Les cadres français d'Alcan (ex-Pechiney) passent désormais à la moulinette de la solution informatique de gestion des talents du groupe canadien. L'outil s'impose rapidement à toutes les entreprises rachetées, dans une volonté de centraliser et de standardiser la gestion des carrières.

L'IPCM (Individual Performance & Carrier Management) constitue la cheville ouvrière du processus de gestion des carrières chez Alcan. Du moins pour les cadres. Près de 8 200 d'entre eux préparent leur évaluation de la performance annuelle à partir d'une solution en ligne sur l'intranet, qui peut s'assimiler à une «matrice RH». L'approche est mondiale et standardisée. La même grille d'identification des cadres s'impose dans toutes les entités du groupe.

Quelques mois seulement après le rachat de Pechiney par Alcan, les données RH des cadres français, gérées jusqu'alors sous SAP, ont commencé à alimenter la base d'information de l'IPCM, qui repose sur la solution Sigal de l'éditeur canadien Technomedia. « L'utilisation de SAP pour gérer les carrières des cadres était bien moins généralisée que peut l'être l'IPCM », note Michel Carnec, ancien DRH de la branche aluminium de Pechiney, désormais directeur de la gestion des talents et du recrutement des cadres supérieurs d'Alcan.

Evaluation via l'intranet

En 2005, les performances individuelles de 3 000 cadres français vont, pour la première fois, être évaluées selon les critères de la maison mère canadienne. Via l'intranet, chacun doit mettre à jour sa fiche individuelle en prévision de l'évaluation de la performance. Sept champs sont à remplir : l'expérience et l'historique de carrière, les objectifs, les compétences requises pour le poste et l'autopositionnement du cadre par rapport à certains prérequis, les souhaits d'évolution de carrière, l'appréciation de la performance du manager, le plan de développement proposé et, enfin, les commentaires du salarié. L'outil ne prend pas en compte la gestion des rémunérations comme cela était le cas avec SAP, sous l'ère Pechiney.

Une base de données largement utilisée

Les managers suivent en ligne l'évolution de l'IPCM par leurs collaborateurs. En outre, l'outil est accessible pour tous les responsables RH, qui sont libres de se livrer à des recherches sur les profils des personnels. La base de données est ainsi largement utilisée au moment de la people review que mène, chaque année, le comité exécutif pour ventiler les compétences sur les projets stratégiques. L'IPCM va alors permettre de rechercher des profils par ancienneté, par expérience internationale... « L'IPCM est focalisé sur les besoins du business. C'est un formidable outil d'intégration », assure Michel Carnec. « Ce nouveau système est plutôt bien ressenti. Par rapport aux applications qui préexistaient, tout le monde est concerné et personne ne peut tricher. Il faudra ensuite juger sur la durée », souligne, de son côté, François Hommeril, représentant syndical CFE-CGC.

Auteur

  • Rodolphe Helderlé