Alors que les députés vont examiner en séance publique, du 1er au 3 février, la proposition de loi UMP visant à assouplir les 35 heures (voir Entreprise & Carrières n° 747), notre baromètre, réalisé par Epsy *, met l'accent sur l'un des chapitres de ce texte. En effet, le premier article de cette proposition de loi assouplit l'utilisation du compte épargne temps.

Selon ce sondage, en cas de mise en place d'un compte épargne temps dans leur entreprise, une majorité (52 %) des salariés opteraient pour une accumulation des droits à congés ; 36 % pour le versement de ces jours sur un plan d'épargne d'entreprise, avec une rémunération différée, et seulement 12 % pour la rémunération par l'entreprise des jours non travaillés.

« Il est intéressant de souligner que la première option est fortement plébiscitée par les femmes - 57 % contre 7 % pour les hommes », constate Jean-Claude Ducatte, directeur du cabinet Epsy. La deuxième, quant à elle, est davantage recherchée par les hommes (41 % contre 30 %) et par les ouvriers (42 % contre 28 % seulement pour les cadres et les agents de maîtrise).

« Au-delà même de la question, on perçoit dans les réponses deux groupes de salariés d'une importance équivalente : les uns privilégiant la dimension droit à congés, et une autre qui opte pour l'épargne et le long terme. Preuve que le débat sur les 35 heures et la RTT est loin d'être clos et que leur mise en cause sera, sans nul doute, l'objet d'une opposition non négligeable », remarque Jean-Claude Ducatte.

* Echantillon représentatif de 400 salariés interrogés par téléphone, du 12 au 20 janvier 2005. Echantillon redressé : Sexe : hom. 53,74 ; fem. 46,6. Age : - 35 ans, 21,6 ; 35-44 ans, 58,5 ; 45 ans et +, 19,9. Sit. prof. : cadre, 14,6 ; ag. de maît., 25,3 ; emp. 31,8 ; ouv. 28,3. Tail. ent. : - 50 sal., 33,1 ; 50 à 199 sal., 17,2 ; 200 à 999 sal., 17,9 ; 1 000 sal. et +, 31,8. Sect. d'act. : BTP, 5,4 ; ind., 19,9 ; com./distr., 12,7 ; serv. march., 28,9 ; serv. non march., 33,1.