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Négociations sous haute tension pour l'Ecureuil

SANS | publié le : 26.02.2002 |

Des négociations sur les rémunérations s'ouvrent cette semaine aux Caisses d'Epargne, dans un contexte mouvementé : trois syndicats ont lancé des actions en justice à l'encontre de leur DRH.

Dénoncés en juillet 2001 par la direction, les accords de rémunération de la Caisse nationale des Cais- ses d'Epargne devaient être de nouveau en négociations à partir du 28 février. Mais seuls la CFTC, syndicat minoritaire, et la FNE-CGC de- vraient prendre place face à la direction. Les autres partenaires (SU, CGT, CFDT, FO et Sud) contestent le contenu du projet patronal, mais surtout le passage en force du DRH, Bruno Mettling, un haut fonctionnaire venu en 1999 du ministère de l'Economie. « Pour lui, négocier, ça veut dire : voici le projet de la direction, c'est à prendre ou à laisser, vous signez », explique Serge Huber, de SU.

Pour ces syndicats, la démission du DRH est un préalable au retour à un dialogue social constructif. Ils comptent, à cet effet, sur deux procédures intentées par FO, CFTC et Sud. Sur le plan administratif, un recours pour excès de pouvoir a été déposé en avril 2001 devant le Conseil d'Etat, afin d'obtenir l'annulation de la mise en disponibilité de Bruno Mettling accordée par le ministre des Finances. Sur le plan pénal, les trois syndicats ont déposé plainte pour prise illégale d'intérêts contre Bruno Mettling qui, au titre de ses fonctions au ministère, aurait supervisé un dossier clé : l'adossement du CCF aux Caisses d'Epargne. Une en- quête préliminaire est actuellement en cours.

Part variable

Sur le fond, la direction (qui n'a pas souhaité s'exprimer) veut supprimer les trois primes automatiques liées à la situation familiale, et remplacer les primes versées au titre de l'avancement dans l'emploi par une part variable, calculée sur des objectifs de performance individuelle à caractère quantitatif. Elle pourrait, au plus, constituer 10 % du salaire brut annuel. Au départ, elle serait appliquée aux salariés du réseau commercial, soit 60 % des 45 000 salariés du groupe.

Les syndicats, eux, réclament le maintien des primes automatiques et la mise en place d'un système de rémunération collectif. « Comment assurer une équité en fixant des objectifs individuels ? explique Alain Le Corre, secrétaire national CFDT Caisse d'Epargne. Nos agences couvrent le territoire national, y compris des zones où la clientèle ne dispose que du RMI ou des allocations chômage. Un chargé de clientèle a peu de chances d'y faire du chiffre. »

CAISSE D'EPARGNE

Effectif : 42 800 salariés.

Réseau : 4 700 agences.

Clients : 26 millions.