Faciliter le recrutement des entreprises au niveau local, c'est l'objectif de l'accord commercial conclu, le 8 février dernier, entre Jobpilot.fr et RegionsJob.com. Lancé en mars 2 000, ce job board, contrôlé par le journal Le Télégramme de Brest, annonce quelque 2,6 millions de pages visionnées chaque mois et 3 580 annonces en ligne sur l'ensemble de son réseau. Lequel a l'originalité de se décliner en six sites de recherche d'emploi maillant tout le territoire français*.

« Si Jobpilot est depuis longtemps sensibilisé au marché du recrutement décentralisé, ce partenariat répond à deux problématiques majeures : "coller " au plus près des préoccupations des entreprises souhaitant recruter au niveau local tout en satisfaisant l'ensemble des internautes en quête de mobilité », commente Patrick Pedersen, directeur général de Jobpilot.fr.

« Pour 600 euros, l'entreprise bénéficie désormais d'une force de frappe complémentaire grâce à la diffusion simultanée, pendant quatre semaines, de ses offres d'emploi sur Jobpilot.fr et RegionsJob.com », précise le dirigeant. Cet accord permet aussi à Jobpilot de compenser, en termes de parts de marché, les fermetures de ses agences régionales de Nantes, Toulouse et Marseille, lesquelles plombaient les résultats du groupe.

« Dans ces régions, le tissu local n'était pas assez mature. Au final, seules nos implantations de Lille et Lyon ont été conservées. Il se trouve que ces deux zones géographiques sont aussi celles où RegionsJob avait le plus de mal à percer », ajoute Patrick Pedersen. Une chose est sûre : le secteur du recrutement en ligne n'a pas fini de structurer... et de se concentrer.

En avril prochain, Jobpilot devrait ainsi tomber dans l'escarcelle du groupe suisse de travail temporaire Adecco, tandis que la société anglo-néerlandaise Reed Elsevier est sur le point de se désengager d'Emailjob. Car les enjeux du e-recrutement se dessinent, aujourd'hui, à l'échelle européenne.

Les principaux opérateurs, Cadres Online, Cadremploi, Monster, Emailjob - sans oublier Yahoo qui n'a pas encore dévoilé ses ambitions depuis le rachat, en décembre dernier, de Hotjobs - devraient ainsi faire parler d'eux au second semestre. Si la reprise économique est bien au rendez-vous.