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Genève valide gratuitement les compétences

SANS | publié le : 26.02.2002 |

Depuis le 1er janvier 2001, la validation des compétences est gratuite dans le canton de Genève ; 150 personnes en ont ainsi bénéficié. L'Etat finance entièrement la démarche.

En Suisse, le canton de Genève est le premier à avoir introduit la validation des acquis professionnels. La loi relative à cette mesure est entrée en vigueur au 1er janvier 2001 et 150 personnes y ont eu recours. La procédure est fort simple : toute personne résidant ou travaillant dans le canton de Genève depuis un an peut se porter candidate à une validation de ses acquis professionnels. Celle-ci donne lieu à une attestation de qualification qui peut avoir valeur de diplôme officiel, le Certificat fédéral de capacité (CFC), l'équivalent du CAP. En cas de validation partielle (50 % à 90 % du diplôme), la personne peut bénéficier, toujours gratuitement, d'une formation pour acquérir le titre. La mesure est financée par l'Etat via un chèque annuel de formation dont dispose chaque individu répondant aux conditions requises.

Une majorité de femmes

Le Centre de bilan de Genève (Cebig) est le seul organisme habilité à effectuer une validation des acquis dans le canton. Selon le directeur du Cebig, Grégoire Evequoz, les utilisateurs sont en majorité des femmes, sans diplôme ou faiblement diplômées : assistantes dentaires, polisseuses industrielles, employées de commerce, vendeuses, gestionnaires en économie sociale et familiale, etc.

Elles ont mené cette démarche soit suite à une information syndicale, soit sur demande de leur entreprise. L'hôpital de Genève et une entreprise d'horlogerie de renommée internationale l'ont ainsi proposée à plusieurs de leurs salariés.

Les candidats effectuent d'abord un "bilan de qualification professionnelle". Les personnes s'autoévaluent en décrivant elles-mêmes les connaissances et les savoir-faire liés à leurs pratiques professionnelles. « Ces informations sont ensuite vérifiées en entretien par des experts, mem- bres d'associations professionnelles et en situation de travail », détaille Jean-Pierre Catin, responsable du Cebig.

Ensuite, leurs dossiers passent devant une commission paritaire composée de mem- bres d'associations professionnelles et de représentants de l'Office d'orientation et de formation professionnelle. La formation complémentaire éventuelle, établie à la carte, peut avoir lieu en entreprise.

La reconnaissance et la validation des acquis pour les 150 premiers candidats ont coûté 268 000 euros au canton de Genève. Combien de validations est-il prêt à financer en vitesse de croisière ? « Plus il y aura de candidats, plus l'Etat financera. On ne refuse pas des jeunes à l'école parce qu'il y en a beaucoup, répond Grégoire Evequoz. A l'heure actuelle, cela ne nous poserait pas de problèmes d'en financer 400 par an. »