Selon la 4e enquête d’Aon France, le package d’avantages sociaux représente, selon les catégories de salariés, entre 30 % et 38 % du salaire annuel net.
Les “petits” à-côtés proposés par les entreprises ne sont pas négligeables. Selon la 4e enquête* du cabinet Aon sur le sujet dévoilée le 8 décembre, les avantages sociaux représentent en effet un tiers de la rémunération annuelle nette d’un salarié (voir l’infographie ci-dessous). Et leur part croissante atteste de « la tendance à l’optimisation fiscale et sociale du package de rémunération », souligne Marc Salameh, responsable de l’activité avantages sociaux chez Aon Hewitt.
Largement en tête, l’épargne salariale constitue entre 20 % et 25 % de la rémunération annuelle nette. À eux seuls, la participation et l’intéressement – qui concernent respectivement 98 % et 77 % des entreprises de l’échantillon –, comptent en moyenne pour 11,25 % de la rémunération.
La retraite supplémentaire, hors régimes à prestations définies, occupe le 2e poste du package d’avantages sociaux, devant la protection sociale. Dans le détail, 45 % des entreprises interrogées ont mis en place un article 83, 55 % de ces régimes, largement financés par l’entreprise, étant destinées aux cadres et aux cadres dirigeants. Selon Aon, la tendance est cependant à l’ouverture à toutes les catégories de personnel. Le taux global de cotisation est en moyenne de 2,7 % lorsque le dispositif concerne l’ensemble du personnel ou les cadres. Le Perco, lui, est présent dans 46 % des entreprises, 7 % ayant un projet de mise en place ; 87 % de ces dispositifs prévoient un abondement, qui, dans les faits, n’a atteint que 492 euros annuels par salarié, pour un plafond théorique s’élevant à 1 284 euros.
Ce véhicule retraite apparaît comme le meilleur antidote au passif social du compte épargne-temps (CET), dispositif dont se sont dotés 67 % des répondants (6 % l’annonçant en projet). Ainsi, 77 % des CET permettent les transferts de jours monétisés vers le Perco, contre 11 % seulement vers l’article 83.
* 115 entreprises interrogées (dont 52 % de moins de 2 000 collaborateurs) représentant plus de 1,2 million de salariés.