Alors que les partenaires sociaux ont fixé, dans l’accord interprofessionnel (ANI) sur l’emploi du 11 janvier, de nouvelles règles pour les salariés à temps partiel, la Dares fait le point sur ce phénomène. Dans une étude publiée fin janvier, l’adminis ? tration a compté 4,2 millions de salariés à temps partiel en 2011 (hors apprentis et alternants). Cela représente 18,7 % de l’ensemble des salariés, qu’ils soient employés dans le privé, dans le public ou chez des particuliers. Cette proportion était inférieure à 9 % au début des années 1980 ; elle a ensuite progressé jusqu’au début des années 2000 (18 %) sous l’effet des abattements de cotisations pour les temps partiels, avant de baisser jusqu’en 2002 (RTT), puis de progresser de nouveau.

Parmi les salariés à temps partiel, 32 % le subissent et, parmi ces derniers, 54 % travaillent moins de 24 heures par semaine.

C’est cette population en temps partiel subi et de courte durée – par ailleurs la moins qualifiée, la plus précaire et la moins bien payée – qui est intéressée au premier chef par l’ANI du 11 janvier. Celui-ci fixe en effet la durée minimale d’activité à 24 heures par semaine et instaure une majoration de 10 % dès la première heure effectuée au-delà de la durée hebdomadaire ou mensuelle. À noter que les hôpitaux publics, qui emploient 21 % de salariés à temps partiel, les collectivités locales (25,7 % de temps partiels) et les particuliers employeurs (52 %) ne sont pas concernés par l’accord.

Ceux qui ont choisi le temps partiel l’ont fait dans 29 % des cas pour s’occuper des enfants ou d’un autre membre de la famille, à 15 % pour disposer de temps libre, et à 8 % pour exercer une autre activité ou se former.

Le temps partiel est très majoritairement féminin (82 % de femmes) et dépend beaucoup du nombre d’enfants à charge et de leur âge. Le salaire net mensuel moyen d’une personne à temps partiel est de 996 euros contre 1997 euros pour une personne à temps complet.