Les inégalités salariales entre les sexes ont la vie dure. Selon l’enquête de référence de la Dares* sur le sujet, publiée le 7 mars, le salaire horaire des femmes dans le secteur privé, en 2009, est de 14,4 % inférieur à celui des hommes. Un écart stable au cours de ces dernières années : la précédente enquête du ministère du Travail (2008), portant sur 2006, laissait apparaître une différence de 14,3 %.

Ramené à la rémunération brute annuelle, l’écart mesuré en 2009 est toutefois bien plus important (24 %). Le temps partiel – nettement plus répandu chez les femmes (31 % contre 7 % chez les hommes) – explique largement cette différence.

L’écart des salaires horaires de base est, en revanche, plus faible (12 %), les inégalités se logeant dans des primes 25 % plus élevées pour les hommes, qui, en outre, effectuent davantage d’heures supplémentaires rémunérées que les femmes.

« Dans certains secteurs peu féminisés, tels que la construction ou le transport, le salaire horaire moyen des femmes est égal à celui des hommes, car elles y occupent plus de postes qualifiés », précisent cependant les auteurs de l’étude.

Autres enseignements de l’enquête : c’est au sein des populations les mieux rémunérées (les cadres) que les inégalités de salaire horaire sont les plus fortes (21 %). En outre, l’écart a tendance à être plus important chez les salariés âgés. De 8 % chez les moins de 35 ans, il grimpe à 24 % chez les plus de 55 ans. « Toutes choses égales par ailleurs », l’écart est de 9 %.