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L’actualité

Correspondant RSE, une fonction floue

L’actualité | publié le : 15.02.2011 | EMMANUEL FRANCK

Un guide pratique publié par l’Orse détaille les difficiles conditions d’exercice de la fonction de correspondant RSE.

Dix ans après la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE), de plus en plus d’entreprises mettent en place des réseaux de correspondants en responsabilité sociale, en environnement, en éthique ou en diversité. Comment fonctionnent ces réseaux ? Comment faire pour qu’ils fonctionnent mieux ? L’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) répond à ces questions dans un guide publié le 18 février. Il est destiné aux directions d’entreprises soucieuses que leur réseau de correspondants ne s’essouffle pas, malgré le flou de leurs objectifs, leur positionnement incertain dans la hiérarchie, l’isolement et l’absence de budget… Ces réseaux sont surtout connus des grands groupes : sept entreprises du CAC 40 sur dix en ont mis en place. Leur taille varie d’une vingtaine de correspondants à plus d’une centaine. Mais peu d’entre eux reçoivent une lettre de mission. Ce qui rend difficile l’évaluation de leurs résultats et, partant, leur valorisation financière.

Collecte d’informations

Par ailleurs, les correspondants disposent rarement (10 %) d’un budget spécifique ; en général (65 %), ils s’appuient sur le budget de l’entité à laquelle ils appartiennent. Leurs tâches : collecter et faire remonter des informations afin de nourrir des indicateurs ; recenser les bonnes pratiques et les faire partager ; diffuser les messages de la direction sur le terrain ; animer une démarche locale ; faire de la veille réglementaire et dialoguer avec les parties prenantes.

Dans la hiérarchie de l’entreprise, le correspondant peut, soit être patron d’une business unit, il est alors à un poste élevé mais manque de temps ; soit être positionné trop bas pour espérer peser ; soit, enfin, se situer à un niveau n-1 du codir. Une situation idéale, mais qui ne se rencontre que dans une entreprise sur deux. En outre, les correspondants ont peu de contacts avec le codir : 20 % font un point mensuel et 20 % ne lui rendent jamais de comptes, « ce qui démontre l’insuffisance de prise en compte du sujet par les directions locales ».

Isolement

Les correspondants sont isolés : seuls 20 % échangent avec les autres correspondants une fois par mois, et la moitié seulement une fois par trimestre ; 7 % participent régulièrement à des groupes de travail avec des organisations externes.

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK