La CFE-CGC confirme sa place de premier syndicat de l’Afpa et creuse même l’écart avec les autres organisations dans une élection controversée, qui a vu le syndicat des cadres présenter des candidats dans un collège qui lui était fermé.
La progression continue. Après ses 9,31 % de 2013 et ses 29,57 % de 2019, la CFE-CGC franchit un nouveau palier dans la représentativité au sein de l’Agence pour la formation des adultes (Afpa) en ayant recueilli 38,31 % des suffrages au 1er tour des élections professionnelles qui se déroulaient le 4 décembre. Sur les 174 sièges d’élus à pourvoir à la direction centrale et dans les treize directions régionales, le syndicat des cadres en remporte 70, devant la CGT (44), la CFDT (32), FO (15), Sud (4) et le syndicat des travailleurs corses (4). Le quorum de votants n’ayant pas été atteint au siège national et dans les Pays de Loire, un second tour devra être organisé.
Toutefois, la justice pourrait être amenée à regarder ce scrutin de près dans les temps à venir, car la CFE-CGC, catégorielle sur les populations cadres, techniciens et Etam (qui représentent les collèges 2 et 3 lors du scrutin) a également présenté des candidats dans le premier, réservé aux catégories « employés et ouvriers », où elle ne le pouvait pas. Une façon, selon elle, de protester contre le transfert arbitraire de plusieurs catégories de salariés dans ce collège (notamment les assistants de formation et les animateurs socio-éducatifs) selon les vœux de la direction afin d’en gonfler la représentativité au plan global.
La manœuvre pourrait ne pas passer. Plusieurs autres organisations syndicales ont fait connaître leur volonté de protester contre ces listes devant les tribunaux.
