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Le Gouvernement signe la fin du haut-commissariat à l’Emploi et à l’Engagement des entreprises

Gestion de l'emploi | publié le : 03.01.2024 | Benjamin d'Alguerre

Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail.

Crédit photo DR

L’instance, créée en 2020, ne sera pas pérennisée après le départ de Thibaut Guilluy pour France Travail. Ses missions seront réparties entre la DGEFP et France Travail.

Clap de fin pour le haut-commissariat à l’Emploi et à l’Engagement des entreprises. Cette instance, créée en octobre 2020 et placée sous la houlette du ministère du Travail – tenu à l’époque par Élisabeth Borne – avec notamment l’objectif de déployer le contrat d’engagement jeunes (CEJ) visant à remplacer la garantie jeunes auprès des décrocheurs de moins de 25 ans accueillis par les missions locales, n’a pas survécu à la nomination de Thibaut Guilluy à la direction générale de Pôle emploi (devenu France Travail au 1er janvier 2024) en décembre dernier.

« Le haut-commissariat à l’Emploi et à l’Engagement des entreprises ne sera pas renouvelé », apprend-on du ministère du Travail. Durant ses presque trois ans d’existence, l’instance avait eu pour mission, outre la création et le déploiement du CEJ, de piloter le plan « 1 jeune, 1 solution » (9 milliards d'euros) mis en place au lendemain de la pandémie de Covid-19 pour éviter que la période postpandémique ne s’accompagne d’un fort ralentissement de l’emploi des jeunes ; de veiller à la mobilisation des aides et des accompagnements à l’emploi en faveur des filières créatrices d’emploi et de promouvoir les innovations en la matière ; d’accompagner les mesures de soutien à la mobilité dans l’emploi ; de veiller à la meilleure valorisation des compétences acquises par le travail et de promouvoir les innovations sociales en faveur de l’emploi portées par les entreprises. Dans ce cadre, le haut-commissariat avait notamment la main sur l’opération « La France, une chance. Les entreprises s’engagent ! », l’un des programmes du projet France Relance, là encore déployé en période d’immédiat après-Covid.

Dernière mission, et non des moindres, c’était à cette instance que revenait la mission de préfiguration de France Travail, le nouvel opérateur public de l’emploi regroupant sous un même toit Pôle emploi, les missions locales, le réseau des agences Cap Emploi et les différents acteurs de l’insertion développés par les collectivités territoriales. Le CEJ imaginé pour les NEETS – ces jeunes ni en emploi ni en formation – a d’ailleurs constitué la matrice du futur contrat d’engagement que chaque futur demandeur d’emploi – y compris les allocataires du RSA – devra signer lors de son inscription à France Travail à partir d’avril 2024. Une contrainte qui a notamment suscité une levée de boucliers du côté des syndicats, qui y voient les prémices d’un « flicage » des chômeurs.

Selon le ministère du Travail, les missions assurées par le haut-commissariat seront réparties entre la délégation générale à l’Emploi et à la Formation professionnelle (DGEFP) – ce sera le cas du plan « 1 jeune, 1 solution » – et France Travail.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre