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La crainte d’une baisse de 20 à 30 % du nombre d’apprentis pèse sur les CFA

ISRH | Organismes de formation | publié le : 27.05.2020 | Benjamin d'Alguerre

La Fnadir avait déjà présenté, le 19 mai dernier, un programme de relance.

Crédit photo Urupong/Adobe Stock

Alors que Muriel Pénicaud devrait présenter la semaine prochaine les grandes lignes de son « plan de relance » de l’apprentissage, les directeurs de CFA sont sur le qui-vive pour éviter l’échec de la rentrée 2020. « Nous pourrions enregistrer une baisse de 20 à 30 % du nombre d’apprentis dans nos centres de formation » expliquait Pascal Picault, directeur de Formaposte, le CFA des métiers postaux, le 26 mai, à l’occasion d’une conférence de presse organisée par la Fnadir, la fédération des directeurs de CFA. En cas de rentrée ratée, le risque économique serait énorme pour les établissements, puisque leurs financements au « coût-contrat » dépendent aujourd’hui du nombre d’apprentis inscrits, et non plus d’une subvention régionale comme c’était le cas jusqu’en 2019.

Conséquences : « Certains CFA ont dû emprunter pour tenir l’année », indique Jean-Philippe Audrain, directeur de La Mouillère, un CFA horticole d’Orléans. Une situation d’autant plus préoccupante que certains OPCO (opérateurs de compétences) se sont montrés mauvais payeurs lors de la première échéance de leurs versements des coûts-contrats, en février dernier, ne distribuant pas l’intégralité des sommes dues. L’expectative pèse donc sur le mois de juin qui doit voir le second – et dernier – versement de l’année.

Pour sauver la rentrée de l’apprentissage 2020, la Fnadir a présenté, le 19 mai dernier, un programme de relance à la ministre du Travail, avec une urgence à l’esprit : « Eviter la faillite des CFA. » La fédération a d’ailleurs commandé une étude sur la situation des CFA : ses résultats seront dévoilés le 11 juin prochain, à l’occasion de la prochaine rencontre annuelle des directeurs de CFA.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre