Le nouveau conseiller social du Premier ministre, c’est lui. Yann-Gaël Amghar est entré en fonction au sein du cabinet de Gabriel Attal le 17 janvier, sa nomination ayant été confirmée au JO du 19 janvier. Il succède à Gwenäel Frontin qui occupait ce poste aux côtés d’Élisabeth Borne depuis 2022.
À 43 ans, après avoir passé ces 7 dernières années à diriger l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (2017-2024), cet agrégé d’histoire passé par Normale-Sup (2004), Sciences Po (2005), puis par l’ENA (2008), retrouve le chemin des cabinets ministériels. Un chemin qui a commencé dès sa sortie d’études lorsque, tout jeune inspecteur des affaires sociales (Igas), celui qui était alors militant PS (il a sa carte depuis 2001) commence à rédiger des notes pour les édiles de Solférino. D’abord pour le compte de Martine Aubry, puis pour celui de François Hollande.
Conseiller à Bercy, puis aux Affaires sociales
La victoire de ce dernier à la présidentielle de 2012 ouvre à Yann-Gaël Amghar les portes de Bercy. Il y sera conseiller en charge des comptes sociaux auprès de Jérôme Cahuzac, où il se met notamment à plancher sur la réforme du régime social des indépendants (RSI).
Après la chute de son ministre délégué de tutelle suite à la révélation de l’existence de son compte bancaire en Suisse, il reste quelques mois en poste auprès de son successeur, Bernard Cazeneuve, avant de rejoindre, en 2014, le cabinet de Marisol Touraine au ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. Il y occupe successivement les fonctions de conseiller financier (2014), puis de directeur adjoint du cabinet jusqu’en 2017. Date à laquelle il prend la direction de l’Acoss.
Un agenda déjà bien fourni à Matignon
À Matignon, c’est à lui qu’il reviendra de souffler à l’oreille du Premier ministre sur les grands dossiers sociaux et à assurer l’interface avec le futur cabinet de Catherine Vautrin au ministère du Travail, de la Santé et des Affaires sociales. Et l’agenda est déjà bien rempli avec, à venir, le futur Acte II de la réforme du marché du travail – d’ores et déjà attendu au tournant par les organisations syndicales après l’annonce, lors de la conférence de presse présidentielle du 16 janvier dernier, d’un « renforcement du contrôle des chômeurs » –, la mise en place du futur « congé parental » raccourci mais mieux indemnisé, les premiers pas concrets de France Travail ou encore les sanctions promises aux branches qui refuseraient de négocier pour augmenter les rémunérations des salariés.