Il faudra compter sans la CGT pour les prochaines concertations. Pour montrer son opposition aux projets du Gouvernement de réquisitionner les salariés en grève des raffineries pétrolières, la centrale de Montreuil a annoncé son intention de jouer le jeu de la chaise vide dans toutes les discussions engagées avec l’exécutif, dont celle, emblématique, sur les retraites qui vient de commencer cette semaine par une série de bilatérales consacrées à l’emploi des seniors et la prévention de l’usure professionnelle.

C’est surtout l’action des salariés de TotalEnergie où se poursuit la lutte pour des augmentations salariale que soutient l’organisation de Philippe Martinez. Chez l’autre raffineur touché par des mouvements sociaux ces derniers jours, un accord majoritaire sur les salaires signé entre la direction et la CFDT, premier syndicat en matière de représentativité devrait calmer le conflit.

Du côté du ministère du Travail, on prend acte de la décision cégétiste, mais sans commenter au-delà. "Le ministre est engagé dans un cycle de concertations qui va se poursuivre et dans lequel la CGT pourra toujours s’inscrire", répond-on dans l’entourage d’Olivier Dussopt. La porte demeure donc ouverte.