Un tribunal de Hong Kong vient de condamner huit militants à des peines de prison ferme pour leur participation, le 4 juin 2020 – malgré une interdiction officielle – à une veillée visant à commémorer le massacre de la place Tian'anmen. L'intervention de l'armée à Pékin, le 4 juin 1989, aurait causé la mort de plus de 10 000 personnes. Parmi les huit personnalités condamnées se trouvent Jimmy Lai, le fondateur de l'Apple Daily, un journal pro-démocratie acculé à la fermeture en juin 2021 par les autorités communistes, et Lee Cheuk-yan, secrétaire général de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU), qui s'est auto-dissoute en octobre 2021, toujours sous la pression de Pékin. De même, l'Alliance de Hong Kong pour le soutien aux mouvements démocratiques, que présidait Lee Cheuk-yan, a elle aussi été dissoute. Le syndicaliste a écopé de 14 mois de prison, alors qu'il est déjà incarcéré pour une autre peine de 20 mois, pour, selon Force Ouvrière, "l’exercice de ses droits fondamentaux, notamment liés à la convention 87 de l’OIT sur la liberté d’association". De fait, FO s'est émue de cette nouvelle condamnation. Le syndicat français "dénonce la nouvelle peine d’emprisonnement de 14 mois qui vient frapper notre camarade et dirigeant syndical du HKCTU" et "apporte son soutien aux camarades du HKCTU et aux travailleurs de Hong-Kong dans leur combat pour assurer la garantie de leurs droits fondamentaux et libertés démocratiques", écrit-il dans un communiqué, ajoutant que "FO agit de façon constante, aux côtés de la Confédération syndicale internationale, afin de faire libérer Lee et de lever les charges et peines pesant à son encontre".