Le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, a adressé un courrier à Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), et à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, le 24 mars. Il demande que les personnes vivant sous le même toit qu’un malade du cancer (conjoint, enfant, colocataire, etc.) puissent également bénéficier d’un arrêt de travail pour éviter au maximum leur contamination, susceptible d’évoluer en une forme grave.
Actuellement, seules les personnes immunodéprimées, considérées à risque élevé face au Covid-19 selon les critères de vulnérabilité établis par le Haut conseil de la santé publique (HCSP), et dont font partie celles atteintes d’un cancer, peuvent bénéficier d’un arrêt de travail. Cette mesure de protection ne s’applique pas aux proches partageant le foyer, parfois obligés de se rendre sur leur lieu de travail et qui sont donc potentiellement vecteurs du virus. Environ 5 millions de Français seraient concernés, selon la Ligue contre le cancer.