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Emploi des jeunes, activité partielle et assurance-chômage à l’agenda des partenaires sociaux en juin

ISRH | Social | publié le : 05.06.2020 | Benjamin d'Alguerre

Sur l’emploi des jeunes, « il s’agira de préparer un plan pour que les 700 à 800 000 personnes sorties en juin du système éducatif puissent s’insérer au mieux dans un marché de l’emploi dégradé ».

Crédit photo ty/Adobe Stock

À peine les partenaires sociaux ont-ils entamé (en visioconférence) la première séance de discussions sur le télétravail, vendredi 5 juin, qu’ils vont devoir embrayer sur trois autres concertations tout au long du mois de juin et au début du mois de juillet. Activité partielle, assurance-chômage, emploi des jeunes… tels sont les sujets sur lesquels le Gouvernement a prévu de les faire plancher dans le cadre du plan de relance de l’économie dont les grandes orientations ont été présentées aux numéros 1 syndicaux et patronaux le 4 juin. Au risque de faire grincer les dents des partenaires sociaux, l’exécutif a déjà tracé le canevas des futures discussions. Sur l’emploi des jeunes, « il s’agira de préparer un plan pour que les 700 à 800 000 personnes sorties en juin du système éducatif puissent s’insérer au mieux dans un marché de l’emploi dégradé », précise-t-on du côté du ministère du Travail. Cette concertation doit débuter le 15 juin et s’achever en juillet. Elle s’accompagnera d’une réflexion conjointe des ministères du Travail et de l’Économie sur la relance du système de formation, mais sans sortir de la loi « avenir professionnel »  de septembre 2018. « Il s’agira de déterminer comment mieux mobiliser les dispositifs existant, comme le plan d’investissement dans les compétences (PIC) ou les abondements au compte personnel de formation (CPF), pour permettre une meilleure relance de l’économie et de l’emploi », précise la même source ministérielle. Quitte, a ajouté la ministre, « à les modifier ».

Sur l’activité partielle, l’objectif des débats sera de « déterminer un nouveau système de chômage partiel impliquant un accord d’entreprise ou de branche qui devra au minimum perdurer jusqu’à la fin du quinquennat ». Mais c’est surtout la concertation sur l’assurance-chômage qui risque d’attiser les tensions à l’heure où la dette a été évaluée à 60 ou 65 milliards d’euros fin 2020. Le confinement a reporté à septembre la mise en œuvre du deuxième volet de la réforme engagée par l’exécutif en 2018 prévoyant notamment une réduction des droits des demandeurs d’emploi. Les syndicats, eux, demandent l’annulation pure et simple de cette « seconde vague ». 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre