L’équipementier automobile a présenté son «plan de relance industriel» en CCE après un référendum auprès des salariés, majoritairement favorables à l’accord. Il est d’une durée supérieure à celle des accords de compétitivité prévus par la loi de 2013

Les élus du CCE de Faurecia Systèmes d’Echappement (FSE) ont rendu, le 10 février, un avis partagé sur le projet d’accord de type "compétitivité" présenté par ce fournisseur automobile.

Détentrice de trois voix de titulaires, la CGT a voté contre. Favorable au texte, la CFE-CGC (trois voix également) n’a pas rendu d’avis, car elle a demandé quelques modifications de formulations qui nécessiteront la convocation d’un nouveau CCE le 18 février prochain. La CFDT, qui ne dispose que d’un siège de suppléant et n’a donc pas voté,  indique qu’elle conforme sa position au résultat du référendum qu’elle avait initié la semaine dernière : 55% les 1 278 salariés ont approuvé le projet.

Leur participation au scrutin a atteint 84 %, sur les sept sites français concernés de cette division de Faurecia.

Appelé « plan de relance industriel » (PRI), l’accord devrait être signé fin février/début mars. Il prévoit le gel des salaires en 2015, l’absence d’intéressement cette année puis la réduction de son enveloppe en 2016 et 2017 ( à 4 % de la masse salariale contre 6 %) ainsi que la perte d’un jour d’ancienneté dans l’abondement Faurecia à la convention collective.

En contrepartie de ces efforts, l’entreprise s’engage à ne pas enclencher de PSE pendant trois ans, à remplacer un départ à la retraite sur trois par des embauches de jeunes en CDI, à  rallonger de 80 000 euros le budget des formations qualifiantes, à investir 12 millions d’euros et à lancer de nouveaux projets dans les usines françaises. Celles-ci sont en concurrence avec leurs homologues en Allemagne, Tchéquie, Espagne et au Portugal qui ont déjà signé des accords similaires.

Ce PRI revêt tous les aspects d’un accord de compétitivité, mais il n’en prend pas la forme officielle prévue par la loi de juin 2013. La direction a estimé ce cadre trop rigide et trop court dans le temps : elle a souhaité porter la durée des engagements à trois années, soit une de plus que le plafond légal.