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Les patrons de TPE ne veulent pas de syndicats chez eux

Entreprise & Carrières | Dialogue Social | publié le : 05.03.2015 | Emmanuel Franck

Selon un sondage de la CGPME, les patrons de TPE ne veulent pas des commissions paritaires régionales pour représenter les salariés, tandis que ces derniers y sont favorables.

La CGPME ne veut pas d’une représentation pour les salariés des TPE employant moins de 10 salariés. Son argument – qu’elle a défendu pendant la négociation interprofessionnelle sur le dialogue social – est que la relation directe entre les salariés et leur patron se suffit à elle-même. À l’appui de sa position, et dans la perspective d’une future réforme du dialogue social, le syndicat patronal vient de publier les résultats d’un sondage réalisé auprès de 305 patrons et de 1 000 salariés de ces entreprises.

Relation directe

Autant les deux parties prenantes sont d’accord (à plus de 90 %) pour dire que cette relation directe existe, autant elles divergent sur les conséquences qu’il convient d’en tirer. Les patrons ne veulent pas (70 %) des commissions paritaires régionales préconisées par le Medef et l’UPA pour représenter les salariés, alors que ces derniers y sont favorables (62 %).

Attractivité des TPE

Les patrons pensent en effet (62 %) que ces commissions auraient un impact négatif sur le dialogue social (25 % des salariés pensent de même) et qu’elles créeraient (78 %) des contraintes supplémentaires – 66 % des salariés sont d’accord. Ils ne pensent pas non plus (30 %) que cela renforcerait l’attractivité des TPE auprès des salariés – 54 % des salariés pensent au contraire que l’attractivité serait plus forte.
Ce dossier se double d’un enjeu de légitimité pour la CGPME, puisqu’elle est en désaccord avec le Medef et l’UPA. Elle a donc demandé aux patrons laquelle de ces trois organisations défendait le mieux leurs intérêts. La CGPME, répondent-ils à 48 %, avant l’UPA (38 %) et le Medef (37 %).

Auteur

  • Emmanuel Franck