Le président de la confédération des PME a demandé à son réseau de travailler sur un nouveau logo, voire un nouveau nom. Mais François Asselin promet de ne pas passer en force.

L'information commence à faire le tour des réseaux sociaux. La CGPME pourrait changer de nom en 2016. Révélée par le site d'information La Tribune, acteurs de l'économie, qui couvre l'actualité des entreprises en Rhône-Alpes, la nouvelle est confirmée - en partie seulement - par François Asselin à Liaisons sociales magazine.

"J'ai effectivement lancé un appel à concours au sein de notre réseau, avant tout pour faire évoluer notre logo", explique le président de la CGPME, dont l'identité visuelle date de.... 1987 ! Mais cette consultation pourrait aller au-delà : "J'ouvre grand la porte, chacun peut aussi proposer un nouveau nom ou une nouvelle baseline", ajoute-t-il.

Prudence

François Asselin précise toutefois qu'un changement d'appellation implique une évolution des statuts, impossible à opérer avant le mois de juin prochain. En outre, il marche sur des œufs et ne souhaite bousculer personne : "J'y vais prudemment, je ne veux pas prendre de risques", reconnait-il. Inutile pour lui de se mettre à dos le réseau de TPE et PME sur une simple histoire de nom...

Le précédent CFE-CGC

D'autant que ce type d'opération peut s'avérer très délicat. Comme l'atteste l'échec cuisant essuyé par Carole Couvert à la CFE-CGC, au printemps 2014. Un concours avait été ouvert aux adhérents pour changer l'appellation, avec l'engagement de retenir le plus populaire. Las, l'assemblée générale extraordinaire censée entériner la nouvelle identité a dû être annulée... Les propositions (Synaxia, Vox KH, Acliance ou Altivox) avaient provoqué plus de moqueries que d'enthousiasme.

François Asselin, qui souhaite moderniser la confédération des TPE et PME, se sait donc sur un terrain glissant. Déjà, en 2000, un tel projet avait échoué. Alors que l'historique CNPF, lui, s'était mué en Medef avec succès deux ans auparavant.