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La CFE-CGC retrouve la présidence de l'Apec

Liaisons Sociales Magazine | Dialogue Social | publié le : 03.11.2015 | Stéphane Béchaux

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Secrétaire générale de la CFE-CGC, Marie-Françoise Leflon est élue à la tête de l'Apec pour deux ans. Un second mandat pour l'intéressée, qui quittera son poste de numéro deux du syndicat au printemps prochain.

Ce mardi 3 novembre, le conseil d’administration de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) a élu Marie-Françoise Leflon, la secrétaire générale de la CFE-CGC, à sa tête. Elle succède à Jean-Claude Guéry, conseiller auprès de la direction générale de la Fédération des banques françaises (FBF). Elle est nommée pour deux ans, dans le cadre de l’alternance patronat-syndicats.

Ancienne spécialiste des questions d’emploi à la CFE-CGC, Marie-Françoise Leflon ne devrait pas être tellement dépaysée : elle a déjà occupé le poste voilà quatre ans, lorsque l’Apec s’inquiétait encore pour sa survie et craignait d’être absorbée par Pôle emploi. Entre 2011 et 2013, l’intéressée siégeait aussi dans les conseils d’administration de l’Unédic, de Pôle Emploi et de l’Afpa.

Agée de 67 ans, la nouvelle présidente quittera son poste de numéro deux de la CFE-CGC en juin prochain, lors du congrès confédéral de Lyon. Celle-ci n'est en effet pas candidate pour un nouveau mandat. La fonction de secrétaire général du syndicat pourrait alors échoir à un dirigeant de la CFE-CGC Métallurgie, si l’organisation parvient à s’entendre avec l’actuelle présidente, Carole Couvert.

Pour cette dernière, cette nomination est une bonne nouvelle, dans la perspective de la grand-messe interne du printemps prochain. Celle-ci a en effet dû batailler avec Laurent Berger, son alter ego cédétiste, pour conserver la présidence tournante de l'Apec. Un échec aurait été du plus mauvais effet. En mars 2014, la même CFDT avait en effet déjà ravi la présidence de l'Agirc à la centrale des cadres, confiée à Jean-Paul Bouchet.

La perte officielle de ce bastion historique était, en fait, en germes depuis 2011. Lorsque la centrale des cadres avait refusé, sous l'ère Van Craeynest, d'avaliser un projet d'accord sur les régimes de retraite complémentaire. En représailles, la CFE-CGC avait, dans la foulée, perdu la vice-présidence de l'Agirc. Et agravé son cas en 2013 en refusant une seconde fois, sous l'ère Couvert, de mettre son paraphe à un accord Agirc-Arcco.

Signataire du tout dernier texte, la patronne de la CFE-CGC rêve maintenant de récupérer la présidence de l'Agirc. Un poste autrement plus prestigieux que la tête de l'Apec. Reste à convaincre la CFDT de lui rendre son fauteuil. Mais aussi le Medef, très remonté contre les prises de position de la centrale des cadres dans les négociations interprofessionnelles depuis trois ans. Un immense défi…

 

Auteur

  • Stéphane Béchaux