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La CFE-CGC débat du successeur de Carole Couvert

Liaisons Sociales Magazine | Dialogue Social | publié le : 18.04.2016 | Anne-Cécile Geoffroy

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Les fédérations CFE-CGC se réunissent ce lundi 18 avril pour déterminer leur future direction confédérale. Deux candidats sont en lice. L'enjeu : éviter une guerre des chefs au congrès pour ne pas affaiblir la maison.

Surtout ne pas revivre le congrès agité de Saint Malo, en juin 2013 ! L’ensemble des fédérations CFE-CGC doivent décider ce lundi 18 avril quelle équipe se présentera au prochain congrès confédéral, prévu les 1er et 2 juin à Lyon. Seule certitude, Carole Couvert n'en fera pas partie. L'actuelle présidente ne peut  briguer un nouveau mandat, sa fédération d'origine, celle de l'Energie, ayant refusé fin 2015 de lui accorder son soutien. Ce qui lui est indispensable, selon les statuts de l’organisation.

L'échec du changement de nom de la CFE-CGC et la non réalisation des "six actions clés" vendues par Carole Couvert lors du congrès de 2013 – lancement d'un fonds d'investissement éthique, création d'un baromètre annuel "privé, public, quelles entreprises d'avenir?", mise en place d'une fondation de l'engagement citoyen… – ont pesé dans le choix des électriciens gaziers.

Deux candidats

Deux candidats se sont déclarés pour succéder à Carole Couvert. François Hommeril, vaincu en 2013, retente sa chance. Issu de la Chimie, ingénieur chez Rio Tinto, le quinqua est toujours soutenu par la puissante Fédération de la métallurgie. Celle-là même qui s'était battu voilà trois ans pour empêcher la présidente d'accéder au trône. Et qui avait payé son combat au prix cher, se retrouvant exclue de l’exécutif confédéral au lendemain du congrès de Saint-Malo.

Face à lui, Alain Giffard, 62 ans. L’actuel secrétaire national à l’Économie et à l’industrie est issu de la Fédération des métiers de la finance et de la banque. Un proche de Régis Dos Santos, le patron du SNB-CFE-CGC, lui-même soutien de la première heure de Carole Couvert.

Une liste unique

L’objectif de certaines fédérations (comme la métallurgie ou la chimie) est de parvenir à une seule liste de trois noms : président, secrétaire général et trésorier. Le 6 avril dernier, elles avaient bien déjà tenté de se mettre en ordre de marche derrière un seul trio. Sans succès. L’ombre de Carole Couvert et ses derniers afficionados n’avaient pas permis de sortir une liste commune.

Voulant à tout prix éviter une nouvelle guerre des chefs comme celle de 2013 qui l'avait beaucoup affaiblie, la CFE-CGC se cherche donc le bon ticket. Enjeu de ce lundi 18 avril : choisir qui d’Hommeril ou de Giffart prendra la présidence ou le secrétariat général. Au risque, sinon, de s'entredéchirer début juin. Parti le premier, le chimiste fait figure de fragile favori.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy