La seconde – et peut-être dernière – séance de concertation sur le congé pour deuil parental s’est ouverte ce matin au ministère du Travail.
Les partenaires sociaux – à l’exception de la CGT qui a fait connaître son refus de « participer au rachat de bonne conscience du Gouvernement » – y présentent leurs propositions destinées à aider les entreprises à accompagner un salarié ayant subi la perte d’un enfant en parallèle de l’examen à l’Assemblée Nationale de la proposition de loi du député UDI Guy Bricout.
En dépit des couacs passés et de l’absence de la Centrale de Montreuil, les discussions « avancent sereinement » affirme une source interne au ministère. « Ce n’est pas un sujet clivant et toutes les organisations l’abordent avec un esprit de grande dignité », confirme un syndicaliste. Le Medef lui-même s’est indiqué favorable à l’allongement de la période de deuil pour la perte d’un enfant alors qu’au Palais-Bourbon, la majorité LREM propose que la durée du congé soit portée à trois semaines. 4300 salariés-parents sont touchés chaque année par la perte d’un enfant mineur.
Pour FO, cette concertation est l’occasion de mettre sur la table sa proposition de former les responsables RH à cette situation. « Les DRH ne savent souvent pas appréhender le deuil de l’enfant d’un collaborateur.
Une formation doit être mise en place pour savoir gérer et aider les salariés dans ce moment difficile, au moment du décès et à leur retour à leur poste de travail », explique Serge Legagnoa, secrétaire confédéral protection sociale collective chez Force Ouvrière. Une formation qui pourrait être étendue aux collègues de travail, mais aussi aux dirigeants des petites entreprises ne disposant pas de service RH. « Dans les PME, ces situations sont souvent réglées « en famille », même si par maladresse, un chef d’entreprise peut parfois empirer les choses » avance le responsable FO. Le syndicat propose que l’obligation de cette formation, valable dans le public et le privé, fasse l’objet d’un amendement dans la proposition de loi.