La CFDT et la CFE-CGC ont déclaré leur intention de signer l’accord qui institue le forfait-jours pour les cadres d’EDF SA. Celui-ci sera optionnel, et réversible.
Cette fois-ci aura été la bonne. Après plusieurs tentatives infructueuses, en 2010 et 2015, EDF a finalement convaincu plusieurs syndicats de signer un avenant à son accord temps de travail de 1999, qui instaure le forfait-jours pour les cadres. Notamment la CFE-CGC, qui représente 44% des cadres, et dont 70% des adhérents se sont déclarés favorables à la signature.
«Nous avons obtenu que le forfait-jours soit une option, réversible chaque année, explique Frédéric Letty, délégué syndical central du syndicat de l’encadrement. De plus, nous avons limité le temps de travail à 11 heures d’amplitude quotidienne et à 5 jours par semaine ».
Le forfait-jours - 209 jours travaillés par an - représentera pour ceux qui le choisiront de 7 à 13 jours de travail supplémentaires et la perte d’une prime de disponibilité de 3% en moyenne, compensés par une augmentation de 7,5% du salaire, versée sous forme de prime mensuelle.
Accord majoritaire
Outre la CFE-CGC, la CFDT (19% des cadres) a également annoncé son intention de parapher l’accord. Ouvert à signature jusqu’au 22 février - en même temps qu’un accord sur le télétravail, cette fois pour toutes les catégories de personnel - l’accord forfait-jours est donc d’ores et déjà majoritaire.
La CGT de son côté, estime dans un tract que le forfait-jours servira à «légaliser le temps de travail supplémentaire que réalisent déjà les cadres» et à « intensifier le travail de chacun pour absorber la suppression des 4000 emplois annoncés» d’ici à 2018.
En tout état de cause, la balle est désormais dans le camp des cadres eux-mêmes, qui vont devoir choisir.