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Airbus Helicopters allie flexibilité et qualité de vie

Entreprise & Carrières | Dialogue Social | publié le : 06.04.2016 | Catherine Sanson-Stern

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Les accords Care signés à Airbus Helicopters introduisent de la flexibilité dans l’organisation du temps de travail et diverses mesures pour la qualité de vie, dont le télétravail. Ils ont pris effet sur deux sites le 1er avril dernier.

Alors que la volonté de réformer le temps de travail des cadres a échoué dans le groupe Airbus en 2015, Airbus Helicopters a de son côté réussi la négociation Care, qui est le volet temps de travail d’un plan plus large de transformation et d’économies. Trois mois de concertation débutés à l’été 2015 suivis par trois mois de négociation, ainsi qu’une communication en temps réel auprès des salariés et des managers ont permis d’aboutir à un ensemble de textesqui sont entrés en vigueur le 1er avril sur les deux sites de Marignane (13) et de La Courneuve (93).

Ils satisfont autant la direction que les syndicats représentatifs, dans un contexte de ralentissement du marché des hélicoptères et de gel des embauches. « La direction générale nous a donné un cap : rendre, par le dialogue social, nos dispositions d’aménagement du temps de travail plus agiles, indique Jean-Baptiste Ertle, directeur des relations sociales d’Airbus Helicopters. Nous avons beaucoup parlé simplification, flexibilité, maîtrise des coûts… et abouti à un dispositif équilibré, fait de consensus et de compromis. »

Ludovic Andrevon, délégué syndical central (DSC) CFE-CGC, ne cache pas sa satisfaction : « Les OS ont fait un effort et la direction aussi, notamment sur le nombre de jours de RTT et la gestion des heures excédentaires. » Avis positif également chez FO, compte tenu de la situation économique : « Nous n’étions pas en position de négocier des contreparties financières, car nos carnets de commandes ne sont pas très remplis, affirme Edwin Liard, secrétaire général FO-Marignane et DSC adjoint. C’est pourquoi nous avons négocié sur la qualité de vie au travail. »

Heures excédentaires. Pour les non-cadres, le modèle d’annualisation du temps de travail de 2009, sur une base datant de 1998, a été adapté par une répartition différente des 1 607 heures annuelles. « Nous avions un planning annuel fait d’alternances de semaines de 4 et de 5 journées de 8 heures, avec 31 JNT (jours non travaillés), explique Jean-Baptiste Ertle. Dans la réalité, avec 50 % de cadres, notre environnement de travail mondial et des années de grosse activité, une grande partie de l’entreprise venait travailler le vendredi, générant beaucoup d’heures excédentaires. »

Avec Care, la journée passe à 7 h 30 et le nombre de JNT à 17 (contre 12 souhaités par la direction), avec 25 jours de congés payés ; 10 jours sont « à la main du salarié », 7 fixés par l’employeur. Les plages variables d’arrivée et de départ (7 h 00-9 h 00 et 15 h 30-17 h 30) ont été maintenues. « Nous voulions réformer ce système, mais nous nous sommes aperçus qu’il était important pour les salariés », reconnaît le directeur des relations sociales. « Les salariés pourront partir à 15 h 30, ce qui, avec la réforme des rythmes scolaires, est une bonne façon de préserver un équilibre vie professionnelle-vie personnelle », se réjouit Edwin Liard.

Une plus grande souplesse a été introduite dans

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  • Catherine Sanson-Stern