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A la recherche d'une nouvelle méthode pour le dialogue social

Liaisons Sociales Magazine | Dialogue Social | publié le : 23.02.2015 | Emmanuelle Souffi

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Pour éviter que les négociations interprofessionnelles ne s'enlisent comme sur le dialogue social, les partenaires sociaux réfléchissent à de règles de discussion plus fluides et plus modernes.

Y aura t-il un avant et un après « négociation sur le dialogue social » ? L’échec de ces discussions fleuve a interpellé patronat et syndicats qui semblent être d’accord pour dessiner de nouvelles règles de négociation au niveau interprofessionnel. Tous se retrouvent ce 23 février au Medef pour établir l’agenda social de l’année mais, surtout, imaginer un autre vade-mecum permettant de fluidifier le dialogue entre eux.

Manque de démocratie

Fini les conciliabules en catimini entre deux interruptions de séances comme lors des précédentes discussions qui ont tant agacé les syndicats ? Le courrier de Jean-Claude Mailly adressé à ses partenaires le 20 janvier a jeté un pavé dans la marre. Le leader de FO y dénonçait l’unité de lieu, c'est-à-dire le siège du Medef. Mais aussi le fait que les projets d’accord et la présidence de séance soient systématiquement confiés à un représentant de l’avenue Bosquet.

Pas très démocratique au temps de la démocratie sociale chère à François Hollande. « Il n’est pas possible de discuter sérieusement lorsqu’une des parties prenantes s’arroge tous les droits. Nous ne sommes pas à égalité, on ne peut donc pas parler de partenaires sociaux », s’insurge Eric Aubin, ancien membre du bureau confédéral de la CGT et en charge de la négociation sur les retraites complémentaires.

L'Agirc-Arrco comme laboratoire

Démarrées le 17 février, elles ont d’ailleurs valeur de test. Un consensus semble se dégager pour qu’elles se prolongent au siège du GIE Agirc-Arrco, tout près de la gare de Lyon, et non plus dans le 7ème arrondissement de Paris, au Medef. Les débats s’arrêteraient à 19 h et ne s’éterniseraient plus en nocturne comme ce fut le cas lors des négociations sur le dialogue social où au petit matin, le Medef a jeté l’éponge. Laissant chacun avec un semblant de « tout pour ça »...

De là à confier le stylo à un haut fonctionnaire du ministère du Travail ou avoir une présidence de séance tournante il y a plus qu’un pas que le patronat ne souhaitera peut-être pas franchir. Trop stratégique sans doute.

Auteur

  • Emmanuelle Souffi