Dans un paysage syndical relativement stable, la SNCF aborde un calendrier social 2016 qui s’annonce particulièrement chargé, avec notamment la négociation de la nouvelle convention collective de la branche.
Pour la SNCF, l’année 2015 s’est avérée fructueuse sur le plan social, jusque dans ses tout derniers jours, avec un accord de recrutement où se retrouvent les signatures – inhabituelles – de la CGT et de SUD. Mais 2016 s’annonce corsée. La négociation d’une convention collective de branche dans la perspective de l’ouverture à la concurrence doit déterminer, d’ici à fin juin prochain, les règles sociales que devront appliquer l’ensemble des opérateurs ferroviaires publics et privés.
Au cœur de cette négociation se trouve un décret de 1999 baptisé “RH 0077”, qui loge une grande partie des avantages sociaux (amplitudes journalières maximales de travail, temps de coupure et de repos) empilés au gré des conflits qui ont jalonné l’histoire de l’entreprise. Aussi complexes que rigides, ces règles aboutissent à ce que la productivité, la polyvalence, la mobilité fonctionnelle et le temps de travail annualisé des agents de la SNCF demeurent souvent inférieurs à ceux du secteur privé et des autres opérateurs publics européens.