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Trois accords de compétitivité signés chez Airbus Helicopters

Accord | publié le : 22.02.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Secrétaire fédéral de la fédération de la métallurgie FO (FO Métaux), Edwin Liard commente les trois accords signés début février chez Airbus Helicopters par Force Ouvrière (40% des voix) et qui visent à accroître la compétitivité de l'entreprise.

Quelles sont les principales dispositions des accords signés chez Airbus Helicopters ?

Edwin Liard : Nous avons conclu un accord de RCC (Rupture conventionnelle collective) qui comprend le départ, sur une base volontaire, de 250 personnes dont 50 reclassements volontaires. Ils auront des conditions de départ, des indemnités de licenciement et d'accompagnement plus favorables dans le cadre de la mobilité interne ou externe. Ils s'accompagneront de  200 recrutements sur les métiers en tension et sur des compétences critiques. Les accords prévoient aussi un investissement de 200 millions d'euros afin de développer les sites de Marignane et de Paris-Le Bourget. Un projet de rapatriement de charge devrait aussi amener un gain de 150.000 heures grâce à la réinternalisation sur le site de Paris-Le Bourget ainsi que plusieurs autres projets pilotes de réinternalisation d'activité sur le site de Marignane.

Quelles sont les contreparties en matière de « coûts sociaux » ?

E. L. : L'ancien accord sur le temps de travail des cadres prévoyait une augmentation de 8% lors du passage du statut non-cadre à celui de cadre. L'interprétation de cet accord a donné lieu à un litige devant les tribunaux entre 2017 et 2020. Nous avons conclu un accord avec la direction qui assure aux personnes qui ont accédé au statut cadre entre 2017 et 2020 une augmentation de 8%. Suite à ce règlement à l'amiable, un nouvel accord de substitution conclu après les négociations entamées en septembre 2020 supprime cette revalorisation et évoque une « augmentation salariale significative » en remplacement. Depuis 1994, un accord sur le temps partiel aidé prévoyait un complément de rémunération qui n'est plus assuré. La journée récréative pour un des deux parents a aussi été supprimée, de même que les 70 berceaux de crèche prévus pour le site de Marignane. Mais un nouveau dispositif sera étudié, ainsi que l'allocation proportionnelle de la métallurgie (environ 150 euros par trimestre pour un couple avec deux enfants).

Des augmentations sont-elles prévues ?

E. L. : L'accord sur les salaires, conclu en 1992 et reconduit chaque année par avenant annuel, prévoit de juillet 2021 à juin 2022 une enveloppe de 2% de la masse salariale pour les augmentations. Pour les non-cadres, elle sera répartie entre une AG (0,4%) et une AI (1,2%), et les cadres auront une AI de 1,6%. En complément pour les cadres et les non-cadres il y aura 0,3% pour l'accompagnement des promotions et 0,1% pour l'aide à la mobilité. Ce dernier dispositif permet d'éviter que des mobilités en cours d'année ne donnent lieu à aucune augmentation du fait de la mauvaise volonté de la hiérarchie « perdante » et de l'oubli de la hiérarchie « prenante ». Nous avons signé cette série d'accords afin de protéger l'emploi en France et de pérenniser les sites de de Marignane et de Paris-Le Bourget, avec des investissements significatifs, et pour assurer de nouveaux recrutements.

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Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins