Comme PSA ou Renault, la Matmut a choisi de mettre en place un fonds de solidarité des RTT et autres congés (y compris payés) pendant la période de confinement. Mais à la différence des deux constructeurs automobiles, où la règle instaurée veut que les cadres sacrifient leurs jours de repos au profit des ouvriers, la mutuelle a choisi, elle, de privilégier… le caritatif ! Selon les règles de l’accord signé le 9 avril par la direction et trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC et CFTC), les salariés de la mutuelle rouennaise peuvent choisir – sur la base du volontariat – soit de poser jusqu’à six jours de repos (de tout type : congés payés, jours inscrits sur le CET, RTT…) afin de les convertir en dons (à raison de 12 euros la journée) à l’association de son choix parmi la Fondation Abbé Pierre, la Fondation d’urgence de la Fondation de France ou la Fondation des femmes, soit de renoncer à autant de jours de repos (CET ou RTT) que la direction monétisera, à raison de 20 euros par jour, auprès des mêmes associations. L’objectif avancé par les signataires de l’accord étant de contribuer à la lutte contre la précarisation du monde caritatif durant la période de crise.