Jill Prejean, une ancienne responsable de l'acquisition de talents chez Infosys avait déposé plainte auprès d'un tribunal new yorkais en 2021, affirmant que la direction du géant de la tech indienne lui avait demandé d'éviter d'embaucher des candidats d'origine indienne, des femmes avec des enfants et des candidats âgés de plus de 50 ans pour la division consulting de l'entreprise... Une pratique évidemment illégale... Elle-même âgée de 59 ans lorsqu'elle avait été embauchée par Infosys en 2018, puis licenciée quelque temps après, Jill Prejean affirme que les dirigeants de l'entreprise, ainsi que l'ancien patron des services de consulting, avaient mis en place "une culture discriminante". Et c'est, selon elle, en raison de cette culture qu'elle a elle-même été licenciée, d'autant qu'elle avait cherché, pendant ses premiers mois à l'acquisition de talents, à changer cette culture. Infosys avait demandé le rejet de la plainte au motif que Jill Prejean n'avait pas fourni de preuves pour les allégations. Mais le tribunal vient de rejeter la requête et a au contraire demandé à la société de soumettre une réponse dans les 21 jours suivant la date de l'ordonnance, le 30 septembre. Avec ce premier revers, Infosys pourrait, si les juges donnent raison à la salariée licenciée, devoir verser des sommes considérables de dommages et intérêts.