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Une offre d'emploi universitaire réservée aux minorités fait polémique au Canada

Egalité professionnelle | publié le : 01.04.2022 | Lys Zohin

Crowd of people with few individuals highlighted

Les commentaires sur les réseaux sociaux vont bon train depuis que l'université Laval (Québec) a mis en ligne une offre de poste pour sa chaire de recherche en biologie. Elle est, selon la formulation, « réservée aux femmes, aux autochtones, aux personnes en situation de handicap et aux minorités visibles ». « Seules les personnes candidates possédant les compétences requises et s'étant auto-identifiées comme membre d'au moins un des quatre groupes sous-représentés seront sélectionnées », ajoute l'annonce. Certes, il s'agit, pour l'université, non seulement de se conformer aux exigences du gouvernement fédéral en matière d'inclusion mais aussi de remédier au déséquilibre, qui donne pour l'instant l'avantage aux hommes et aux blancs dans les équipes. De fait, les femmes ne sont que 38 % dans le corps professoral, les minorités visibles 6%, les personnes handicapées 1%, tandis que les autochtones sont encore moins nombreux... « Voudrais-je postuler avec ce genre de critères ? », se sont demandé nombre de personnes sur les réseaux sociaux. Et ce ne sont pas tous des « hommes blancs sans handicap »... Même des groupements de femmes s'émeuvent. Ainsi, Yasmina Chouakri, coordonnatrice du Réseau d'action pour l'égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ), estime qu'il s'agit « d'une erreur grave ». « C'est très maladroit, a-t-elle déclaré. Je comprends très bien que des personnes du groupe majoritaire soient scandalisées par ce type de pratiques, qui monte en outre les groupes les uns contre les autres. » En revanche, le Regroupement des tables régionales de groupes de femmes du Québec considère que ce type de mesure est « intéressant » – à condition qu'il soit combiné à d'autres actions.

Auteur

  • Lys Zohin