Selon le rapport 2021 sur les congés maternité au Canada, publié récemment par Moms at Work, une organisation qui milite pour les femmes, 40 % des jeunes mères réfléchissent à quitter leur emploi à leur retour de maternité. Les raisons vont d'une absence de mesures au manque de clarté sur les politiques d'accompagnement mises en place par leur employeur, en passant par le peu de flexibilité offerte dans les heures de travail. Moms at Work a interrogé plus d'un millier de femmes qui ont pris un congé maternité sur les dix dernières années, et qui travaillent dans des secteurs divers au Canada. Le sondage montre que 95 % des femmes interrogées déclarent n'avoir reçu aucun soutien à leur retour au travail après un congé maternité et 33 % déclarent même avoir été discriminées du fait de leur grossesse ou de leur maternité. Allison Venditti, consultante en ressources humaines et fondatrice de Moms at Work milite pour que les employeurs canadiens mettent en place des politiques claires et formalisées, au même titre qu'elles le font pour des collaborateurs qui reviennent au travail après un accident ou un burn-out, avec la possibilité d'avoir un référent et des options telles qu'un retour au travail progressif pour assurer la transition avec la crèche pour leur enfant. « Tout le monde pense que parce qu'il existe un congé maternité au Canada, cela suffit. Cela ne suffit pas. Le congé maternité sépare vraiment du travail », souligne Allison Venditti. Elle note ainsi que 69 % des répondantes n'ont pas eu l'option de rester en contact avec leurs équipiers pendant leur congé maternité. De même, elles n'ont pas été tenues informées des changements qui pouvaient avoir lieu dans l'entreprise, ni des ouvertures de postes ou des possibilités de promotion...