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Les entreprises britanniques ont six mois pour publier l'écart salarial hommes / femmes

Egalité professionnelle | publié le : 25.02.2021 | Lys Zohin

Les entreprises, au Royaume-Uni, qui n'auront pas publié l'écart de salaire entre les hommes et les femmes dans leurs effectifs avant la date butoir du 4 avril bénéficieront de six mois supplémentaires pour le faire, vient d'indiquer la Commission sur l'Égalité et les Droits humains.

La Commission a décidé d'offrir ce délai pour prendre en compte l'impact de la pandémie « tout en s'assurant que les entreprises respectent bien la loi ». Passé ce nouveau délai, en effet, elles pourront encourir des sanctions. Si 6.000 organisations ont bien rendu compte de l'écart salarial hommes / femmes dans les temps, tout en étant mobilisées sur la crise sanitaire, d'autres n'ont en effet pas réussi à le faire. Obligatoire depuis 2017, ce reporting a montré qu'en 2019, huit entreprises britanniques sur dix payaient les hommes davantage que les femmes. Et le fossé semble difficile à combler. Selon les statistiques officielles, l'écart était, en 2019, de 17,3%, et de 17,8% en 2018... En comparaison, en 2019, l'écart se situait à 14,1% dans l'Union européenne. Frances O'Grady, la secrétaire générale de la TUC, la confédération des syndicats britanniques, s'est élevée contre la décision de la Commission, estimant que ce délai était « superflu », et pis, qu'il envoyait « un message inquiétant quant à l'intérêt que porte l'État sur l'égalité hommes / femmes ». « Ce n'est pas le moment de nous détourner de l'égalité, a-t-elle ajouté dans la presse, d'autant que les femmes ont été les plus affectées par la crise sanitaire ». De même, Mandu Reid, la leader du Women's Equality party, a insisté pour que les efforts redoublent en matière d'égalité hommes / femmes et que davantage d'actions correctives soient mises en place dans les entreprises. Confinement et télétravail, fermeture des écoles et tâches familiales accrues, chômage partiel et licenciement dans des secteurs qui emploient en majorité des femmes, comme l'hôtellerie, les femmes ont subi la crise de plein fouet, a-t-elle détaillé, pour conclure : « Il est vital que des actions de soutien soient prises ».

 

 

 

 

Auteur

  • Lys Zohin