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Le patronat japonais veut 30 % de femmes top managers d'ici 2030

Egalité professionnelle | publié le : 11.11.2021 | Lys Zohin

Femme top manager Japon

Après avoir choisi, en juin 2021, une femme comme vice-présidente, la fédération des grandes entreprises nippones, le Keidanren, a inscrit dans son plan stratégique la promotion d'un meilleur équilibre vie professionnel/vie personnelle, en particulier pour les femmes, afin d'atteindre 30 % ou plus de femmes top managers d'ici 2030. Le plan sera discuté lors des négociations annuelles sur les salaires et les conditions de travail avec les syndicats de salariés, au printemps 2022. Le mois dernier, la Confédération nippone des syndicats de salariés, le Rengo, a élu pour la première fois de son histoire une femme présidente. Pour atteindre son objectif, le patronat veut notamment mieux accompagner les aidants ainsi que les doubles aidants, ceux, et surtout celles, qui s'occupent des enfants mais aussi de leurs parents âgés, et quittent souvent leur emploi pour cette raison. Selon les statistiques officielles, plus de 250 000 personnes ont cette double charge au Japon, dont 150 000 femmes. Et parmi ces femmes, la moitié doit pourtant travailler pour subvenir aux besoins du foyer. Le document patronal qui sera présenté aux syndicats inclura ainsi l'obligation, de la part des directions d'entreprises, d'adopter un plan en faveur des femmes, qui devrait comprendre des mesures favorisant l'équilibre vie professionnelle/vie personnelle et permettre par exemple aux salariées de prendre des congés puis de reprendre leurs fonctions ainsi que de bénéficier de conseils concernant leur évolution professionnelle. Pour l'heure, les femmes voient ainsi souvent leur carrière mise à mal du fait qu'elles sont obligées de quitter leur emploi pour s'occuper de leurs enfants ou des leurs parents au moment même où elles pourraient être promues. En conséquence, peu d'entre elles décrochent un poste de top manager.

 

 

Auteur

  • Lys Zohin